Le film primé lors de ce festival décortique un thème social d'actualité. Il s'agit du conflit de générations et des tendances qui envahissent la société algérienne. Le réalisateur du long métrage Le combat du coeur, Mohamed Rahal, a obtenu jeudi le Prix de l'Olivier d'or du Festival du film amazigh de Tizi Ouzou. Ce réalisateur a fait une véritable moisson lors de cette 15e édition du Festival du film amazigh, puisque deux acteurs ayant campé les rôles principaux dans son film ont également obtenu le Prix de la meilleure interprétation masculine et celui de la meilleure interprétation féminine. Concernant ce dernier Prix, il est revenu à la comédienne Fahima Djayette, ayant interprété le rôle de Sara dans le film, amazigh, Le combat du coeur. Pour sa part, l'acteur Salim Miloudi a reçu le Prix de la meilleure interprétation masculine. Cet acteur a campé le rôle de Wassim dans le même long métrage. Le film primé lors de ce festival décortique un thème social d'actualité. Il s'agit du conflit de générations et des tendances qui envahissent la société algérienne, ouvrant des brèches sur certains phénomènes qui la rongent comme la toxicomanie, le suicide et l' immigration. La cérémonie de remise des Prix de l'Olivier d'or s'est déroulée, jeudi dernier dans l'après-midi, dans une salle archicomble à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. En plus de El Hadi Ould Ali, ministre de la Jeunesse et des Sports, il y avait dans la salle une représentante du ministère de la Culture, le wali de Tizi Ouzou, le président de l'APW, le célèbre réalisateur Ahmed Rachedi, des chanteurs kabyles comme Taleb Tahar et Rabah Ouferhat, ainsi que l'ensemble des festivaliers dont les comédiens et les réalisateurs. Lors de sa longue intervention, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a rappelé que l'un des objectifs principaux de ce festival consiste à donner une concrétisation sur le terrain de la reconnaissance de tamazight en tant que langue nationale et officielle, rappelant que cette consécration n'est venue qu'après de longs sacrifices dont celui consenti par les martyrs du printemps noir de 2001 auxquels il a tenu à rendre hommage. De son côté, Nabila Goumeziane, directrice de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou a rappelé que durant cinq jours, Tizi Ouzou a vibré au rythme du cinéma et de la culture amazighs avec la tenue de plusieurs conférences ayant suscité des débats très fructueux. «Le volet formation n'a pas été omis durant cette édition: des moments d'apprentissage importants regroupant plus de 50 participants ont eu lieu ici-même et au niveau de la cinémathèque», a ajouté la même responsable. Cette dernière a indiqué que pour cette année, «nous avons enregistré un public important venu apprécier les films en compétition, avec des questionnements pertinents et des débats intéressants. Nous avons également remarqué une affluence particulière au niveau des localités, notamment au niveau de Aïn El Hammam qui a vu rouvrir les portes de sa salle de cinéma entièrement rénovée par notre direction». Nabila Goumeziane a estimé qu'aujourd'hui, la production en langue amazighe devient de plus en plus importante dans les différents segments: le cinéma, le chant et la littérature.