A partir de demain la 15e édition du Festival national du film amazigh (FNFA). sera ouverte au grand public. Les films en compétition seront projetés à la maison de la culture Mouloud Mammeri et à la Cinémathèque de la ville Tizi Ouzou. Le coup d'envoi est prévu à 16h, au théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou pour une compétition qui mettra en lice 26 productions cinématographiques, comme l'a souligné, mercredi, Nabila Goumeziane, directrice de la culture de la wilaya. Ainsi, 5 longs métrages, 8 courts métrages, 9 documentaires et 4 films d'animation seront en compétition pour prétendre à décrocher l'Olivier d'or, trophée mis en jeu lors de cette manifestation. Les projections des films en lice auront lieu à la maison de la culture Mouloud Mammeri et à la Cinémathèque de Tizi Ouzou, avec l'extension des activités du festival vers d'autres d'importantes localités de la wilaya, comme Draâ Ben Khedda, Tigzirt, Larbaâ Nath Irathen et Aïn El Hammam, a-t-elle indiqué. Par ailleurs, notons aussi que la 15e édition du FNFA, placée sous le thème : «Cinéma amazigh : expression des valeurs mémorielles nationales», verra la mise en place d'ateliers sur le cinéma, à l'image de cette formation au profit des enfants âgés entre 12 et 15 ans, afin de les initier aux techniques cinématographiques. Des conférences sur le 7e art y seront données, a souligné également, lors de la même conférence, Farid Mahiout, commissaire du FNFA, qui ajoute que le jury de la catégorie long métrage est présidé par Rachid Ben Allal, membre du Conseil national des arts et des lettres, tandis que celui de la section court métrage et animation siégera sous la coupe de Bachir Derrais. Salim Aggar a été désigné président du jury de la catégorie documentaire. Et pour sélectionner le meilleur scénario, le comité d'organisation a choisi un jury présidé par Hacène Halouane, enseignant à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, qui travaillera avec Saïd Chemakh, docteur en linguistique berbère, Saïd Boucetta, président de l'Association nationale des enseignants de tamazight, Hamid Bilek, sous-directeur au HCA, Abdallah Arkoub, inspecteur de l'enseignement moyen et M'henna Boudinar, animateur et réalisateur d'émissions pour Berbère Télévision. Pour ce qui est des productions en lice, on note, entre autres, les films Le Cri de la terre de Aomar Chibi, Amour et argent 2 de Djamel Kacher, Awid ulach qim ulach de Amirouche Belkadi, Le combat du cœur de Mohamed Rehal qui se disputeront l'Olivier en catégorie long métrage. Parmi les films en compétition dans la section court métrage, on trouve Je te promets… de Mohamed Yargui, La voix du silence de Silmane Boubekeur, Acherif de Nadir Tebboub et Wagui d'Assirem de Rida Amrani. Dans la série documentaire, le réalisateur Djamel Aït Iftène revient avec un travail sur Asensi n'Wezru n'thour, Rezika Mokrani participe avec une production intitulée Sur les traces du passé : énigme de pierres et Karim Saïd El Hadj avec Tranche d'art, Fatima Zohra Zamoum avec Azib Zamoum, une histoire des terres, Tahar Houchi avec Salah, un Kabyle de Palestine et Malek Amirouche avec Nna El Djoher, une femme d'exception. Dans le chapitre des films d'animation, on peut citer, entre autres, Ferduduche de Safia Reggane, Titouche de Massinissa Hadjaz, Inezra Mazazl Anzar de Karim Belabed, Kani Kani de Amirouche Hadjemi. Rappelons, par ailleurs, qu'à l'issue de la 14e édition, en 2015, le film de fiction Justice rendue de Ali Reggane avait remporté l'Olivier d'or du long métrage. Le documentaire consacré au parcours d'El Hasnaoui, monument de la chanson algérienne de l'exil, Cheikh El Hasnaoui, de la Maison blanche à l'océan bleu du réalisateur Abderrazak Larbi Cherif, avait décroché le trophée dans la section documentaire, alors qu'Ifaz Matoub avait été primé pour son film d'animation Innocence. Les prix des meilleures interprétations féminine et masculine avaient été décernés à Cherif Azrou et Soraya Aït Abderrahmane, respectivement pour leur rôle dans les longs métrages Le chant des cigales de Ali Berkennou et Awhid (le solitaire) de Guenif Djamal. Le prix du meilleur scénario avait été attribué à Malika Bouhadef, cinéaste. Il est utile aussi de noter qu'outre l'édition 2015, le Festival du film amazigh est organisé sous la coupe de Si El Hachemi Assad, actuel secrétaire général du HCA, qui a fait un véritable travail pour le lancement et la pérennité de cette importante manifestation du 7e art amazigh.