On grelotte à l'école Les réponses pleuvent souvent comme un déluge. Des responsables locaux se contentent de dire que la «problématique est sur le point d'être résolue». En dépit des budgets colossaux dégagés annuellement, plusieurs centaines d'écoliers du premier palier primaire, continuent à souffrir le martyre en subissant, sans savoir à qui se plaindre, les aléas de Dame nature, le froid. Pour cause, le chauffage fait cruellement défaut dans au moins 50 établissements scolaires. Le constat: plusieurs écoles, dotées d'appareils devant protéger ces enfants en bas âge du froid, grelotants, ne sont pas alimentées par le gaz de ville. D'autres établissements sont en attente depuis des lustres d'être dotés de chauffages. Manque de tact ou une omission involontaire? Les réponses, peu convaincantes, pleuvent comme un déluge à chaque fois que la question est posée. Des responsables locaux se contentent de dire que la «problématique est sur le point d'être résolue». Bien mieux, à chacune des sessions de l'APC, la question est posée avant d'être sanctionnée par des mesures qui n'ont jamais été mises en application au grand dam des écoliers contraints de porter leurs gabardines à l'intérieur des classes. A force de fouiner dans une telle question, la conclusion aboutit au défaut flagrant de coordination entre les services en relation avec le secteur de l'éducation. Or, le chauffage dans les établissements scolaires est plus qu'indispensable. Devant cet état de fait, plusieurs dizaines de parents, adhérents à l'Association des parents d'élèves tentent tant bien que mal d'attirer l'attention des pouvoirs publics en leur signalant un tel manquement: le chauffage dans les écoles. Dans le tas, ils mettent à l'index des municipalités, les accusant d'avoir entraîné les écoles dans la dernière des priorités à prendre en compte nécessairement. Là aussi, des cadres municipaux ne se gênent pas pour dire que «les APC concernées se retrouvent dans l'inaptitude de gérer ni d'entretenir les établissements scolaires, vu qu'elles sont déficitaires». Faux! rétorquent plusieurs parents, indiquant que «d'importants budgets sont alloués annuellement aux communes». Où passent donc ces crédits? Les réponses ne sont pas pour demain. Devant une telle situation, le consensus est large. Des responsables d'associations de parents d'élèves ainsi que ceux des établissements scolaires sont unanimes à plaider au profit de la meilleure prise en charge des établissements scolaires tout en appelant les responsables locaux à faire face à une telle situation qui ne fait pas le bonheur des enfants scolarisés. Les responsables locaux, tancés par les parents d'élèves, sont également interpellés à prendre en charge ces défaillances techniques constatées dans plus d'une école, tout en songeant à mettre en place les commodités nécessaires devant permettre une scolarité normale de ces milliers d'enfants en bas âge. Si plusieurs centaines de ces chérubins se retrouvent souvent contraints de s'envelopper dans leurs gabardines, d'autres ne résistent pas au froid en tombant malades. D'autres enfants boudent l'école à la faveur du petit froid qui se manifeste. Il s'agit entre autres de plusieurs centaines d'écoliers résidant à Haï Nedjma (ex-Chteibo), Aïn El-Beïda, Oran-ville, Hassi Bounif, Douar Belgaid, Boufatis, El Hammoul, Boutlélis, etc.