Décidément, rien ne va plus dans le paysage audiovisuel privé algérien. Alors que l'Algérie est touchée de plein fouet par la crise pétrolière, les télévisions privées s'efforcent de montrer bonne figure. Plusieurs chaînes ont pris leurs dispositions face à la crise et ont commencé le licenciement de leurs personnels. C'est le cas du groupe Haddad qui a commencé à revoir sa copie, en réduisant le personnel dans son groupe média. Ainsi, il n'a pas renouvelé plus de 80 contrats entre Dzair TV, Dzair News principalement le département en français et les deux quotidiens de la presse écrite. De plus, le groupe Haddad a imposé des contrats déterminés CDD de six mois, ce qui ne présage pas un avenir radieux pour la chaîne. Néanmoins, au niveau de la chaîne on estime que c'est simplement un rétropédalage et que la chaîne va reprendre de plus belle. Il est à noter que le directeur de Dzair News, Djamel Maâfa, a démissionné de son poste pour se consacrer à la campagne législative où il est candidat dans la liste du MPA de Amara Benyounès à Béjaïa. La direction de la chaîne reste toujours tenue par Mohamed Hakem fidèle de Ali Haddad et tête pensante de la chaîne. L'information reste toujours dirigée par le talentueux Samir Aggoune, qui a su garder la dynamique de la chaîne dans l'actualité du moment. Cette politique de restrictions est bien vue par certains observateurs qui estiment que le patron du groupe Haddad a pris une décision importante. Contrairement au groupe Echourouk TV qui continue à accumuler les dettes malgré certaines révisions des salaires. En décidant de garder l'ensemble des employés avec quelques ponctions des salaires, Ali Fodil entend maintenir son groupe toujours debout. Et pourtant, la crise approche et les derniers programmes lancés par la chaîne comme Masterchef et le feuilleton turc en dialecte algérien n'ont pas eu le succès escompté en raison d'une forte perturbation du réseau de diffusion. Cette crise pourrait toucher également la télévision publique qui vient de lancer son appel à projet pour la grille de l'année, mais aussi et surtout le programme de Ramadhan. L'Entv n'a pas les moyens pour produire sa grille, elle sollicite à ce propos les privés et bien sûr les sponsors pour produire ses programmes et sauver la grille de Ramadhan. Pour le moment, le CIP, Centre international de presse, est le seul organisme public de l'audiovisuel à avoir déclenché une série de licenciements pour réduire son effectif, jugé budgétivore. L'audiovisuel privé et public, est lourdement touché par une réduction des budgets et une politique de restriction provoquée par la chute continue du prix du baril de pétrole et la fin des subventions de l'Etat. [email protected]