ce complexe permet à l'Algérie de ne plus importer de l'acier Ce mégacomplexe sonne le glas de toutes formes de concurrence, qu'elle soit nationale ou internationale. Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, poursuit sa visite marathon dans la wilaya d'Oran. Hier, à Béthioua, à quelques encablures du chef-lieu de la wilaya, il a eu à arpenter l'immense espace du complexe algéro-turc, de production d'acier et de rond à béton, Tosyali Algérie. Une immense unité industrielle considérée comme la moins énergivore dans le monde. Créé en 2013, le premier complexe de ce mégaprojet, tourne désormais à plein régime et engrange un chiffre d'affaires de 800 millions de dollars, dont 650 millions restent en Algérie, précise-t-on à propos de ce complexe qui permet à l'Algérie de ne plus importer de l'acier. «Avec cet outil de production nous pouvons faire face à la concurrence qu'elle soit à l'intérieur ou à l'extérieur du pays» a-t-on expliqué à Bouchouareb qui a eu à inspecter cette immense aciérie qui sonne finalement le glas du monopole du privé sur ce matériau stratégique qu'est l'acier. Après avoir relevé avec succès le défi du ciment nous parvenons à relever aujourd'hui celui de l'acier, à noté le ministre de l'industrie et des Mines qui a ajouté qu'avec le soutien indéfectible de l'Etat à ce type de projets structurants, nous parviendrons à nous défaire de la dépendance aux hydrocarbures. Avec les apports importants de sites comme ceux de Bellara et d'El Hadjar, le site de Béthioua portera un coup de grâce à l'importation de l'acier, avec à la clé un quota produit de 13,5 millions de tonnes. Le deuxième complexe de Tosyali sera achevé à la fin de l'année 2017 pour produire environ 1 000 000 de tonnes de rond à béton, entre mai et décembre 2017. Il va renforcer la dynamique de création de milliers d'emplois directs et indirects, laquelle est déjà fortement enclenchée. Au cours de sa rencontre avec les responsables de Tosyali, Bouchouareb a insisté sur la nécessité d'assurer l'intégration dans le processus industriel. Le même responsable a en outre assuré que vers la fin 2017 l'Algérie pourra réaliser l'autosuffisance en rond à béton lequel sera produit en concomitance avec d'autres produits comme l'acier plat par exemple. Il a évoqué 18 millions de tonnes de produits sidérurgiques qui seront même prêts à l'exportation. «L'Algérie produira en 2019 tous types d'aciers et nous n'aurons plus à importer», a-t-il asséné. Dans le sillage de sa visite d'inspection, notamment en se rendant au site de Total lubrifiants et celui de l'Etrhb de transformation de l'acier ou encore au port d'Arzew vers lequel sera acheminé le minerai de fer, Bouchouareb s'est montré intransigeant en matière de délais de réalisation. «Tout retard enregistré dans les délais de réalisation se traduira par des pertes sèches en devises», a-t-il dit. Pour les besoins de son approvisionnement en minerai de fer, l'Entreprise portuaire d'Arzew, construit, en effet, un port qui peut recevoir des navires de gros tonnage (de plus de 150 000 t). Le minerai de fer sera acheminé du port d'Arzew jusqu'au site du complexe au moyen d'un convoyeur d'une longueur de 10 km et d'une capacité de 400 tonnes/ heure. Notons que le ministre a longuement rappelé les avantages accordés par les pouvoirs publics aux investisseurs sincères et ce par le truchement de nombreux instruments juridiques et leviers qui les exonèrent des impôts comme en témoigne l'actuelle LFC 2017 ou encore des facilitations au chapitre du foncier industriel. Une politique qui reflète la volonté des plus hautes autorités de l'Etat de faire de l'Algérie un pays développé. Ils ôtent l'étiquette Les actionnaires et les dirigeants de la société Tosyali Algérie Iron Steel, sont particulièrement satisfaits du succès de ces premiers investissements qui ont été réalisés au moment où l'Algérie était injustement déconseillée par des agences étrangères spécialisées dans le climat des affaires. «Aujourd'hui, nous pouvons affirmer que nos réalisations, leur réussite et les bénéfices conséquents qui en résulteront, contredisent tous les avis négatifs sur le climat des affaires en Algérie. Nous sommes fiers du succès de notre engagement et nous sommes reconnaissants du soutien inconditionnel des pouvoirs publics algériens et de Monsieur Abdessalem Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines», témoignent-ils.