«20 barrages sont remplis à hauteur de 90% et 47 autres ont vu leur taux de remplissage dépasser les 50%». «Planter utile» sur les bassins versants des oliviers, amandiers ou pistachiers. Si l'essentiel de la visite mardi dernier du ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, dans la wilaya de Aïn Defla, se résumait à l'inspection de plusieurs barrages en exploitation et autres infrastructures hydrauliques, il n'en demeure pas moins que le volet «Environnement» que chapeaute également son département ministériel, a occupé une place prépondérante dans ses interventions sur le terrain. Ainsi, il a exhorté les responsables qui l'accompagnaient dans sa visite à «planter utile», à savoir pour ralentir l'érosion des bassins versants et pour cela, préférer l'olivier, le pistachier et l'amandier qui sont des résineux résistants plutôt que les «eucalyptus, qui sont des éponges dévoreuses d'eau». Il s'est par ailleurs rendu à l'école primaire des Frères Saâdou, infrastructure pilote à Mazoni, du Programme national «Ecole verte», versée dans le recyclage et le respect de l'environnement pour les initiés. Selon la responsable du Projet national de l'installation de telles écoles, «une cinquantaine existe déjà». Toutefois, l'importance du secteur hydraulique a été, bien sûr, le phare de ce déplacement au cours duquel le ministre Ouali a annoncé que neuf nouveaux barrages seront mis en service en 2019. Il précisera que cinq seront réceptionnés en 2017. Il devait ajouter que 80 régions ont été identifiées à travers le pays comme étant des zones nécessitant l'implantation de barrages à cause de la faiblesse des précipitations qui y sont enregistrées. Il dira à cette occasion que l'eau profite «à l'agriculture, mais aussi à d'autres secteurs tels l'industrie et le tourisme» Abdelkader Ouali rappellera que l'Algérie aux changements climatiques multiples, connaît des irrégularités dans les précipitations» soulignant qu' «une période de sécheresse ne doit être jamais écartée à l'avenir». Relevant que les dernières précipitations ont été «extrêmement bénéfiques», le ministre a fait savoir que les barrages sont remplis à hauteur de 70% à l'échelle nationale, assurant que ce taux va s'améliorer à la faveur de la fonte des neiges et des précipitations attendues les prochaines semaines de ce premier trimestre 2017. Il a précisé que «20 barrages sont remplis à hauteur de 90% et 47 autres ont vu leur taux de remplissage dépasser les 50%». En détail, il dira: «En moins de 3 mois, nos barrages ont reçu un apport supplémentaire d'eau de plus d'un milliard de m3», en faisant état d'une quantité totale de 4,75 milliards de m3 d'eau emmagasinés au niveau de ces structures à l'échelle nationale, tout en appelant à la rationalisation du précieux liquide et à la lutte contre le gaspillage. A ce propos, il a déclaré qu'un volume quotidien de plus d'un million de m3 est «récupéré» dans le pays. Ce volume représente les branchements illicites (vols), les fuites et de qualifier ces quantités récupérées de «troisième source d'approvisionnement en eau, après celles des barrages et des forages». Abordant la gestion de l'eau, il a estimé que le maintien du forfait est à bannir et que l'installation de compteurs partout doit être de mise en citant certains «hammams ou stations de lavage-auto». Il a souhaité que toutes les communes du pays soient gérées par l'Algérienne des eaux (ADE) d'ici à 2019. Ouali a fait part d'une prochaine réunion qui rassemblera des directeurs des services agricoles (DSA) et leurs homologues des ressources en eau à l'échelle nationale.