Un duel au sommet Ce beau duel purement «africain» sera suivi par des millions d'amateurs du foot qui estiment que ce match aurait logiquement pu être la finale d'une CAN. A l'occasion de cette seconde demi-finale de la CAN 2017, deux ténors du continent noir se retrouveront ce soir à Franceville à 20h pour en découdre afin d'arracher l'autre billet pour l'étape finale. Il s'agit des Black Stars ghanéens et les Lions indomptables camerounais pour une affiche qui promet certainement du spectacle et surtout beaucoup d'engagement. Ayant souvent entamé les tournois continentaux comme étant des favoris, souvent ces deux sélections ne parviennent pas à aller au bout de l'aventure, des fois par excès de confiance et parfois par manque de chance. Ainsi, ce beau duel purement «africain» sera suivi par des millions d'amateurs du foot qui estiment que ce match aurait logiquement pu être la finale d'une CAN. Justement, la dernière confrontation entre ces deux sélections à ce stade de la compétition s'est déroulée il y a de cela neuf ans. Au soir du 7 février 2008, les Ghanéens se faisaient sortir devant leur public du stade d'Accra par le Cameroun (1-0). Les Camerounais étaient alors portés par un Samuel Eto'o des grands jours qui a survolé la CAN avec une équipe que l'Allemand Otto Pfister avait bâtie autour de lui. Quelques années plus tard, ces deux ténors se croisent de nouveau pour se départager et tenter d'arracher une cinquième étoile, puisque chacune des deux équipes a déjà réussi à glaner ce trophée à quatre reprises. Pour ce qui est des Black Stars, finalistes malheureux lors de la CAN 2015 en Guinée équatoriale, ils semblent mieux armés cette fois-ci avec un groupe plus mûr et un coach qui a fait du chemin. Le Ghana, qui a perdu l'édition 2008 sur ses terres, tentera de renouer avec la joie du champion après presque 35 ans, puisque le dernier sacre des Ghanéens remonte à 1982, qui est intervenu après ceux de 1978, 1965 et 1963. Depuis, les Black Stars courent derrière la couronne qui leur a tourné le dos lors des finales de 1992, 2010 et 2015. Pour ce rendez-vous, le Ghana pourrait être privé de son capitaine Asamoah Gyan, qui est toujours incertain. Touché à l'aine la semaine dernière, l'encadrement des Black Stars ne veut pas encore se prononcer. «Nos médecins ont travaillé avec lui et il se remet petit à petit. Nous ne pouvons pas confirmer pour le moment s'il sera prêt à jouer ou non, mais il a pu trottiner et faire quelques exercices avec le ballon (mardi dernier, Ndlr). Nous devrons juste attendre et voir ce qui va se passer», a déclaré le sélectionneur-adjoint Maxwell Konadu, lors de la conférence de presse d'avant-match à Franceville. Gyan, 31 ans, avait dû céder sa place lors de la première période du match contre l'Egypte (0-1), la semaine dernière en phase de poules, à cause d'une blessure à l'aine. L'attaquant, qui participe à sa 6e CAN consécutive, était présent dans le groupe contre la RD Congo dimanche dernier en quart (2-1), mais n'était pas entré en jeu. Par ailleurs, le gardien de but international Brimah Razak a écopé mardi dernier d'une amende de 2 330 euros, pour avoir répondu «par des insultes» sur les réseaux sociaux à des supporters qui avaient critiqué sa prestation en quarts de finale de la CAN 2017 contre la RD Congo. Brimah a écopé de cette amende pour «non respect du code de conduite» en sélection, a précisé la GFA. Du côté du Cameroun, les capés de Hugo Broos ne voudront surtout pas laisser filer cette chance de jouer une nouvelle finale et retrouver ainsi leur place dans la cour des grands. Avec leurs quatre trophées, gagnés en 1984 à Abidjan, au Maroc en 1988, et enfin les deux titres continentaux arrachés en 2000 au Nigeria et ensuite en 2002 au Mali, les Lions indomptables visent une cinquième étoile et postuler à la coupe des Confédérations 2017. Médaillé d'or aux Jeux olympiques en 2000 à Sydney, le Cameroun a poursuivi son emprise sur le continent avant de plonger dans les conflits internes. Pour l'attaquant ghanéen Jordan Ayew, il a estimé que son équipe aura «fort à faire» face au Cameroun. «Il reste encore deux matchs (demi-finale et finale), mais le premier surtout va être très compliqué», a reconnu le frère cadet d'André Ayew. Quant au milieu défensif camerounais Arnaud Djoum (Heart of Midlothian/Ecosse), il reconnaît «la riche expérience» du Ghana. «Le Ghana est favori, mais nous n'avons pas peur de cette équipe. Les Ghanéens ont leurs qualités, nous aussi. Nous allons exploiter leurs faiblesses et respecter les consignes de l'entraîneur (Hugo Broos, ndlr). C'est de cette manière que nous ferons encore un bon résultat. On est venu faire honneur à notre pays», a-t-il affirmé. Cette seconde demi-finale sera dirigée par l'arbitre gambien Bakary Papa Gassama et qui sera assisté de Jean-Claude Birumushahu (Burundi) et Waleed Ahmed Ali (Soudan).