L'Algérie sera une grande zone industrielle pour l'Europe L'Algérie, en sa qualité de pays africain pivot, va devenir une interface «incontournable» entre l'Europe et l'Afrique. L'Algérie sera-t-elle le nouvel eldorado des entreprises européennes, françaises en particulier, qui activent dans le secteur de l'industrie de l'automobile? Pour les investisseurs français, l'Algérie demeure un véritable champ d'exploration pour d'éventuels projets d'investissements et de partenariats avec les chefs d'entreprise Algérie. Les participants à la rencontre «L'Algérie de demain» organisée, hier, à Paris par l'Institut de prospective économique du monde méditerranéen (Ipemed), estiment que l'Algérie, en sa qualité de pays africain pivot, va devenir une interface «incontournable» entre l'Europe et l'Afrique, soutenant que l'Afrique du Nord, et précisément l'Algérie, sera une grande zone industrielle pour l'Europe, notamment dans la construction automobile. Pour le président de l'Ipemed Jean-Louis Guigou, «l'Algérie est un très grand pays en transformation et la France doit miser sur ce pays. C'est une intime conviction», a insisté Jean-Louis Guigou. Selon ce dernier, l'objectif de cette rencontre est de construire l'avenir entre la France et l'Algérie, et c'est dans cette optique que les deux parties travaillent pour identifier sur le terrain des «forces à l'oeuvre» et d'aider l'Algérie qui sera, selon lui, «un très grand pays en Afrique du Nord». Dans son intervention, il a argumenté ses propos par le fait que l'Algérie, en sa qualité de pays africain pivot, va devenir une interface «incontournable» entre l'Europe et l'Afrique, soutenant que l'Afrique du Nord, et précisément l'Algérie, sera une grande zone industrielle pour l'Europe, notamment dans la construction automobile. Le président de l'Ipemed, estime que l'Algérie qui a entamé une phase nouvelle dans la diversification de son économie, est une occasion qui s'offre aux investisseurs européens qui veulent compacter leurs valeurs,mais aussi pour le rôle «stratégique» que va jouer l'Algérie dans les années à venir en Afrique avec la transsaharienne, un axe routier liant Alger à Lagos, relevant un atout majeur supplémentaire qui est la diaspora algérienne. Pour sa part, Jean-Louis Guigou responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, a souligné l'intérêt des entreprises françaises à travailler avec l'Algérie. Il a évoqué, dans ce sens, les besoins «considérables» et «finançables» en Algérie dans un grand ensemble de domaines, allant de l'agro-alimentaire, de l'industrie au numérique visant l'objectif d'une économie décentralisée et déconcentrée. L'économiste Alexandre Kateb, membre de la Task Force, conseiller du Premier ministre Abdelmalek Sellal, a indiqué que l'Algérie recèle un «réservoir de compétences» et une prise de conscience de ce potentiel. «Il y a en Algérie une nouvelle génération d'entrepreneurs qui a soif d'intégrer les technologies et le savoir-faire dans une dynamique concrète de coopération entre l'Algérie et la France», a-t-il relevé. Pour Boualem Aliouat, représentant du président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), l'économie algérienne, présente des atouts très «incitatifs» en faveur du développement de la coopération entre les deux pays, préconisant cependant de mettre en place un organisme algéro-français des affaires. Pour ce dernier, l'Algérie veut «s'engager dans des relations partenariales gagnant-gagnant durables, fondées sur l'excellence et des stratégies de co-développement, y compris à l'international».