L'Observatoire économique euro-méditerranéen, basé à Marseille, évoque la stratégie de délocalisation entre les pays méditerranéens des deux rives Nord et Sud afin de développer un partenariat constructif et gagnant-gagnant. L'Observatoire économique euro-méditerranéen, basé à Marseille, évoque la stratégie de délocalisation entre les pays méditerranéens des deux rives Nord et Sud afin de développer un partenariat constructif et gagnant-gagnant. "La coproduction et la colocalisation obéissent à l'exigence ! Les règles ont changé entre le nord et le sud. Non seulement les pays du sud demandent de la colocalisation mais c'est aussi l'intérêt des pays du nord", souligne l'observatoire. En ouvrant, le 5 décembre 2013 à Paris le forum EMCC (Euro-méditerranean competitiviness confederation) dédié spécifiquement à la colocalisation, Jean-Louis Guigou, délégué général de l'Ipemed (Institut de prospective économique du monde méditerranéen), a d'abord voulu porter un message, relayé par tous les participants de haut niveau venus du Bassin méditerranéen. Il "est impossible en France, comme en Allemagne ou dans d'autres pays du Nord, de disposer de toutes les compétences pour faire de la qualité. Au Sud il existe des cadres et des chaînes de valeur. Il faut abandonner les vieux modèles d'IDE prédateurs !" insiste Jean-Louis Guigou. D'où l'idée de l'EMCC. "Un mouvement de patrons qui rassemble tous les Méditerranéens et qui va s'appuyer sur le think tank Ipemed. Nous ne ferons que de l'économie" explique le délégué général de l'Ipemed. Ce site précise qu'il "se donne un an pour élaborer des statuts et retrouver tous les participants de la première réunion parisienne dans un pays du Sud pour la seconde édition. La priorité sera de créer des clubs par pays. Déjà l'EMCC Liban se trouve en cours de lancement et l'EMCC Tunisie, Algérie, Espagne, Maroc vont se positionner. Xavier Beulin, tout nouveau président du conseil de surveillance de l'Ipemed, gérera l'ensemble". Les experts soutiennent cette politique de bon voisinage. La colocalisation, Jean-Louis Guigou y croit dur comme fer et cite même Victor Hugo : "On arrête les armées, pas le mouvement des idées". Mais le fondateur de l'Ipemed n'élude pas les entraves à la colocalisation : sécurité des investissements, cadre normatif, cadre financier, organisation de la mobilisation des personnes... "La colocalisation est un concept gagnant/gagnant mais tout n'est pas aussi simple entre les deux rives. Il faut réidentifier dans une logique régionale euroméditerranéenne un sous-ensemble mondial avec des secteurs sur lesquels nous puissions échanger et des partenaires réels au Nord comme au Sud" souligne Xavier Beulin qui précise qu'à "travers la colocalisation, nous allons aussi contourner la difficulté des relations Sud-Sud. Il deviendra plus facile d'avoir une approche plus collégiale du Maroc jusqu'à la Libye avec une norme commune à tous. Elle assurera une convergence y compris sur les sujets plus singuliers, plus durs à traiter". "Dix ans après le processus de Barcelone, un projet reste encore à définir" commente Elisabeth Guigou. "Le voisinage du Sud doit être porté comme une priorité pour la France. Nous avons tout à y gagner" assure la présidente de la Commission affaires étrangères à l'Assemblée nationale française. Pour Mehdi Jomâa, alors ministre tunisien de l'Industrie et devenu depuis Premier ministre de transition, "la colocalisation permet de s'organiser autour d'une chaîne de valeurs en dégageant une synergie et une optimisation." "Avant, nous utilisions des termes plus brutaux, comme délocalisation, car c'était plus brutal ! Il faut absolument une création partagée de valeurs avec du sens pour les uns et les autres" souligne Salaheddine Mezouar, ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération. Et si Salaheddine Mezouar affirme que "l'Afrique n'est plus un problème mais une opportunité" c'est pour mieux lancer en avertissement, "l'Europe a ses logiques mais attention, le train ne passe qu'une fois. Dans notre espace méditerranéen, il faut travailler de façon à ce qu'il y ait plus de gagnants que de perdants !" conclut l'Observatoire. "La coproduction et la colocalisation obéissent à l'exigence ! Les règles ont changé entre le nord et le sud. Non seulement les pays du sud demandent de la colocalisation mais c'est aussi l'intérêt des pays du nord", souligne l'observatoire. En ouvrant, le 5 décembre 2013 à Paris le forum EMCC (Euro-méditerranean competitiviness confederation) dédié spécifiquement à la colocalisation, Jean-Louis Guigou, délégué général de l'Ipemed (Institut de prospective économique du monde méditerranéen), a d'abord voulu porter un message, relayé par tous les participants de haut niveau venus du Bassin méditerranéen. Il "est impossible en France, comme en Allemagne ou dans d'autres pays du Nord, de disposer de toutes les compétences pour faire de la qualité. Au Sud il existe des cadres et des chaînes de valeur. Il faut abandonner les vieux modèles d'IDE prédateurs !" insiste Jean-Louis Guigou. D'où l'idée de l'EMCC. "Un mouvement de patrons qui rassemble tous les Méditerranéens et qui va s'appuyer sur le think tank Ipemed. Nous ne ferons que de l'économie" explique le délégué général de l'Ipemed. Ce site précise qu'il "se donne un an pour élaborer des statuts et retrouver tous les participants de la première réunion parisienne dans un pays du Sud pour la seconde édition. La priorité sera de créer des clubs par pays. Déjà l'EMCC Liban se trouve en cours de lancement et l'EMCC Tunisie, Algérie, Espagne, Maroc vont se positionner. Xavier Beulin, tout nouveau président du conseil de surveillance de l'Ipemed, gérera l'ensemble". Les experts soutiennent cette politique de bon voisinage. La colocalisation, Jean-Louis Guigou y croit dur comme fer et cite même Victor Hugo : "On arrête les armées, pas le mouvement des idées". Mais le fondateur de l'Ipemed n'élude pas les entraves à la colocalisation : sécurité des investissements, cadre normatif, cadre financier, organisation de la mobilisation des personnes... "La colocalisation est un concept gagnant/gagnant mais tout n'est pas aussi simple entre les deux rives. Il faut réidentifier dans une logique régionale euroméditerranéenne un sous-ensemble mondial avec des secteurs sur lesquels nous puissions échanger et des partenaires réels au Nord comme au Sud" souligne Xavier Beulin qui précise qu'à "travers la colocalisation, nous allons aussi contourner la difficulté des relations Sud-Sud. Il deviendra plus facile d'avoir une approche plus collégiale du Maroc jusqu'à la Libye avec une norme commune à tous. Elle assurera une convergence y compris sur les sujets plus singuliers, plus durs à traiter". "Dix ans après le processus de Barcelone, un projet reste encore à définir" commente Elisabeth Guigou. "Le voisinage du Sud doit être porté comme une priorité pour la France. Nous avons tout à y gagner" assure la présidente de la Commission affaires étrangères à l'Assemblée nationale française. Pour Mehdi Jomâa, alors ministre tunisien de l'Industrie et devenu depuis Premier ministre de transition, "la colocalisation permet de s'organiser autour d'une chaîne de valeurs en dégageant une synergie et une optimisation." "Avant, nous utilisions des termes plus brutaux, comme délocalisation, car c'était plus brutal ! Il faut absolument une création partagée de valeurs avec du sens pour les uns et les autres" souligne Salaheddine Mezouar, ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération. Et si Salaheddine Mezouar affirme que "l'Afrique n'est plus un problème mais une opportunité" c'est pour mieux lancer en avertissement, "l'Europe a ses logiques mais attention, le train ne passe qu'une fois. Dans notre espace méditerranéen, il faut travailler de façon à ce qu'il y ait plus de gagnants que de perdants !" conclut l'Observatoire.