Avant même la prochaine réunion d'évaluation des accords de l'Opep et de ses partenaires, en mars prochain au Koweït, le marché tend à en finir avec les prix bas. La réunion qui examinera le niveau d'application de l'accord par tous les pays concernés ayant fixé l'objectif de réduire la production de 1,8 million de barils/jour a déjà quelques repères. En effet, la hausse attendue de la demande pétrolière mondiale va donner un coup de main à l'Opep pour stabiliser le marché, ont indiqué cette semaine des analystes aux Etats-Unis, prédisant la fin du pétrole bon marché. L'accord de l'Opep devait être atteint à 100% dès février alors que la réduction effective a déjà atteint 1,5 million de barils jour, a affirmé en janvier à Alger, le ministre de l'Energie Noureddine Boutarfa, en marge de la signature par Sonatrach d'un contrat et d'un protocole d'entente avec des sociétés étrangères. Il a ajouté que la prochaine réunion d'évaluation des accords de l'Opep et de ses partenaires, relatifs à une baisse de 1,8 million de barils/jour (mbj) de la production pétrolière, se tiendra en mars prochain au Koweït. Elle examinera le niveau d'application de l'accord par tous les pays concernés, a précisé Boutarfa. Les pays de l'Opep avaient convenu fin novembre de réduire leur production de 1,2 mbj applicable à partir du 1er janvier 2017 et pour six mois, afin de permettre au marché de se rééquilibrer. Les efforts de Bouterfa ont ainsi porté leurs fruits et la fin du pétrole bon marché est confirmée. La hausse attendue de la demande pétrolière mondiale va donner un coup de main à l'Opep pour stabiliser le marché, ont indiqué les analystes. En effet, la demande mondiale de brut devrait enregistrer en 2017 des taux de croissance supérieurs à la moyenne dans un contexte d'expansion économique en Chine et en Inde, qui va aider à maintenir les prix au-dessus des 50 dollars le baril cette année. C'est ce qu'ont relevé des consultants chez Energy Aspects Ltd, interrogés mardi par l'agence bloomberg. Selon les mêmes analystes, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a le mérite de redresser les prix en procédant à des coupes dans la production, mais le facteur de la hausse de la consommation mondiale devrait davantage aider l'Opep à stabiliser le marché. La demande mondiale devrait surprendre en 2017, a prévu Amrita Sen, analyste en chef du secteur pétrolier à Energy Aspects qui a aussi déclaré qu'en mettant l'accent sur les coupes dans la production de l'Opep et sur la réponse du schiste américain, peu d'analystes ont prêté attention à la croissance exponentielle de la demande. En fait, la demande est en plein essor, a-t-elle constaté et la demande de carburants, qui a poussé les prix du pétrole vers le bas les deux dernières années, s'est redressée à des niveaux jamais atteints depuis cinq ans. Les analystes citent en cela le dernier rapport de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) allant dans le même sens. L'AIE qui conseille la plupart des grandes économies sur les politiques énergétiques, a prédit que les facteurs stimulants qui ont soutenu le pétrole bon marché n'ont actuellement plus d'effet sur les cours. Le gouvernement algérien issu des prochaines élections pourrait voir l'avenir avec optimisme.