«La filiale de Sonatrach à Londres était de droit britannique et devait se soumettre à la législation en vigueur dans ce pays.» La filiale de Sonatrach basée à Londres ne peut pas être délocalisée. Interpellé sur les raisons de la non-intégration de la Sonatrach Petrolier Corporation (SPC) à l'entreprise maritime nationale, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a soutenu qu'il n'est pas possible. «La filiale de Sonatrach à Londres était de droit britannique et devait se soumettre à la législation en vigueur dans ce pays», a déclaré Abdelmalek Sellal dans une réponse lue en son nom par la ministre chargée des Relations avec le Parlement, jeudi dernier, lors d'une séance consacrée aux questions orales. En effet, le sénateur FLN, estime que cette filiale basée à Londre coûte cher à la Sonatrach et ne profite pas à nos citoyens. «La plupart des employés sont des étrangers alors que nous avons des compétences qui opèrent dans d'autres pays», a-t-il déploré en s'interrogeant pourquoi cette filiale n'a pas été intégrée à la Société algérienne de transport maritime des hydrocarbures et produits chimiques (Sntm Hyproc) basée à Oran? «La Sonatrach comme les grandes compagnies pétrolières mondiales encadre sa politique commerciale selon plusieurs indicateurs objectifs visant à gagner de plus grandes parts du marché des hydrocarbures marqué par une concurrence féroce», a soutenu le Premier ministre estimant que la création de la filiale londonienne traduisait la volonté du groupe de conforter son positionnement et sa compétitivité. Dans sa réponse, Sellal a indiqué jeudi à Alger que la création, en 1989, de la filiale de Sonatrach à Londres pour la commercialisation du gaz vers l'Europe était motivée par les marges de bénéfice intéressantes et le déficit en matière d'approvisionnement et de capacités d'importation. Selon lui, la création de la Sonatrach Pétrolier Corporation (SPC), filiale basée à Londres du groupe Sonatrach s'inscrivait dans le cadre de la stratégie nationale pour la commercialisation des hydrocarbures à l'étranger. «La création de la filiale de Londres visant la commercialisation du gaz en Europe était motivée par les marges bénéficiaires très encourageantes et par le déficit en matière d'approvisionnement et de capacités d'importation», a-t-il affirmé en guise de justification. Sellal a précisé que cette structure activait essentiellement dans le secteur du commerce et du shipping des hydrocarbures. «Elle achète les produits pétroliers à Sonatrach pour les commercialiser dans toutes les régions du monde», a-t-il affirmé. Le Premier ministre a fait savoir que la flotte de cette filiale est composée de deux grands GPliers Reggane et Djanet avec une capacité de 84.000 m3 chacun et trois autres Adrar, Ghoud Enouss et Hassi Messaoud d'une capacité moyenne allant jusqu'à 59.000 m3 chacun. «Elle compte également un navire de transport de pétrole brut d'une capacité de 2 millions de barils», a ajouté le Premier ministre. Or, cette réponse n'a pas convainvu le sénateur, lequel a saisi l'occasion de son passage à l'antenne pour lancer un appel au président de la République de procéder au rattachement de cette filiale à l'entreprise maritime. Une préoccupation que la ministre des Relations avec le Parlement s'est engagée à transmettre au Premier ministre.