Le président turc Recep Tayyip Erdogan a évoqué vendredi un référendum sur le rétablissement de la peine de mort dans le cas où le Parlement rejetterait le projet de loi correspondant. «J'ai dit que je donnerais mon aval sur la restauration de la peine de mort si cela était approuvé par le Parlement. Mais le problème est que ces changements nécessitent des modifications de la Constitution. Nous pouvons lancer un référendum en la matière si la loi est rejetée par le Parlement. Si le peuple vote pour rétablir la peine de mort, cette affaire sera close», a indiqué M. Erdogan. Auparavant, le dirigeant turc a déclaré qu'il était prêt à signer une loi sur l'introduction de la peine de mort pour les participants au coup d'Etat avorté du 15 juillet dernier si le Parlement adoptait une telle mesure. Dans le même temps, le Premier ministre turc Binali Yildirim a annoncé que la peine de mort ne pourrait pas être appliquée contre les participants du putsch manqué car la loi n'était pas rétroactive. Le débat sur le rétablissement de la peine de mort en Turquie a refait surface suite à la tentative de putsch, suscitant l'ire de l'Occident. Recep Tayyip Erdogan a pourtant annoncé à plusieurs reprises que la peine capitale pour les auteurs du putsch incarnait la volonté de son peuple. La peine de mort a été appliquée pour la dernière fois en Turquie en 1984. Le pays a introduit des amendements à sa Constitution interdisant la peine de mort en 2004.