Contrairement à l'Algérie, la Tunisie et le Maroc ont investi dans l'industrie cinématographique. Et l'un des points importants de l'industrie ce sont les studios. Si le ministère de la Culture envisage de mettre le paquet sur les studios de cinéma, sur le terrain rien n'est visible. Le studio d'El Achour qui a servi au tournage au film et du feuilleton Ben Badis et qui devait servir au tournage de l'Emir Abdelkader, est depuis à l'abandon. Mieux encore, des productions algériennes continuent d'être tournées en Tunisie. C'est le cas de Djaâfar Gassem qui poursuit le tournage de Achour El Acher II dans les studios Ben Arous de Tarek Ben Ammar. Comme l'avait fait Bachir Derrais, pour le tournage du film Larbi Ben M'hidi. Le gouvernement ne fait rien pour encourager la création de studios de cinéma et surtout faire la promotion des studios existants. En revanche, au Maroc le Parlement a approuvé une série de mesures pour favoriser les grands projets cinématographiques qui se dérouleront sur le territoire marocain. La loi entrera en vigueur cette année, avec pour objectif: créer des emplois. D'après Amine Tazi, directeur général d'Atlas Studios et de CLA Studio, les mesures en faveur des producteurs consisteront en un remboursement de 20% des dépenses au Maroc pour un budget de plus d'un million de dollars et un temps de tournage supérieur à 18 jours. Cependant, il faut souligner que les sociétés de production étrangères, sont surtout intéressées par la main-d'oeuvre «bon marché» qu'elles trouvent sur place. L'exemple le plus flagrant: Ouarzazate. Les habitants vivent du tourisme et comptent sur le cinéma et ses grosses productions, pour gagner un peu d'argent. Il arrive que certains tournages nécessitent des centaines de figurants. Même la capitale marocaine ouvre ses portes pour les producteurs étrangers. Même pour les Chinois. Le tournage du film Desert Storm, nouveau long métrage du réalisateur chinois, Dante Lam, a été lancé à la fin du mois de mai. Et c'est à Rabat, que les blindés du film se sont même installés. Les habitants ont vu leur centre-ville transformé en scènes de guerre avec des véhicules militaires, des figurants vêtus de treillis prêts au combat. Chose inimaginable à Alger. D'après Zakaria Alaoui, le producteur exécutif, Desert Storm est l'une des productions chinoises les plus importantes tournée au Maroc (16 semaines de tournage dans plusieurs régions du Maroc, 400 techniciens marocains et 300 techniciens chinois mobilisés). Après Casablanca et Rabat, le tournage se poursuivra à Ouarzazate, Erfoud, Errachidia, Merzouga, Rissani, Salé, Marrakech, Tahanaout, El Haouz, Kenitra, Agadir et Tanger. L'acteur Jackie Chan devrait être au casting du film. Le Maroc accueille de plus en plus de tournages étrangers et récemment, Vikings, la série américaine de la chaîne Historia et Raees, un film de Bollywood avec Shah Rukh Khan. En Algérie, les seules productions en tournage dans le pays sont des coproductions algéro-françaises et qui ne nécessitent pas une mobilisation importante. [email protected]