Lors de son XXVe congrès à Carthagène en Colombie, l'Internationale socialiste (IS) a réitéré son soutien à la création d'un Etat de Palestine aux côtés d'Israël L'Internationale socialiste (IS) a réaffirmé «son soutien à la solution à deux états, appelant à la fin à l'occupation israélienne en vue d'aboutir à une paix juste et durable fondée sur le droit international». L'IS a tenu récemment son congrès dans la ville colombienne de Carthagène, autour du thème «pour un monde de paix, dans l'égalité et la solidarité». Ceci comprend la question palestinienne, en faveur de laquelle a été adoptée une déclaration qui réaffirme l'«urgente nécessité de parvenir à une paix juste et durable au Moyen-Orient». Les membres de l'IS ont réaffirmé, en outre, le droit du peuple palestinien à l'autodétermination, son droit à un Etat sur la base des frontières de juin 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Les congressistes, ont reconnu, par ailleurs, l'Initiative de paix arabe comme «le seul cadre régional possible» en vue de rétablir la paix dans la région une fois qu'un accord entre Palestiniens et Israéliens et sur le statut final aura été conclu, dans le respect des droits du peuple palestinien reconnus sur le plan international en vertu du droit international. Aussi, l'IS a salué les efforts de la France en vue d'un cadre multilatéral pour le Processus de paix au Moyen-Orient, fondé sur le droit international et les résolutions de l'ONU. «De tels efforts doivent comprendre un échéancier précis, un mandat fondé sur le droit international et une méthode de mise en oeuvre, comprenant le fait de rendre des comptes», ont souligné les participants. Ils ont en outre exhorté l'administration des Etats-Unis à «exprimer son soutien sans équivoque à la solution à deux Etats», en réaffirmant le caractère «illégal» des colonies israéliennes. Elle exhorte aussi l'administration américaine à «ne pas agir à l'encontre des résolutions de l'ONU», tout en appelant à l'application de la résolution 2334 du Conseil de sécurité de l'ONU, du 23 décembre 2016, qui réaffirme le caractère illégal des colonies israéliennes. Dans la même Déclaration, l'IS a exigé qu'il soit mis fin au blocus illégal imposé depuis dix ans par l'occupant israélien à l'encontre des 2 millions de Palestiniens de Ghaza, en demandant aussi la libération de «tous les prisonniers politiques palestiniens, les détenus administratifs et enfants emprisonnés» des geôles israéliennes. L'organisation politique internationale, a dénoncé, dans le même document, les menaces contre les associations de la société citoyenne palestinienne, et en particulier contre «Al Haq», pour leur engagement auprès du Tribunal pénal international. «Nous condamnons aussi les obstacles imposés par Israël à l'encontre du travail d'associations internationales de défense des droits de l'homme telles que Human Rights Watch», souligne-t-on. L'IS a exhorté «tous les membres à soutenir l'action des associations oeuvrant à une paix juste et durable, qui comprend l'application du Droit humanitaire. International et les droits de l'homme». Les gouvernements qui n'ont pas reconnu l'Etat de Palestine, ont été invités à le faire, en particulier ceux qui sont dirigés par des membres de l'IS. Franchir ce pas constitue pour l'IS, «un investissement dans la paix entre Palestiniens et Israéliens». Au final, l'IS a appelé tous ses membres «à présenter, défendre et à adopter dans leurs Parlements respectifs, des résolutions appelant à mettre fin à l'occupation des territoires palestiniens, entamée par Israël en juin 1967». L'internationale socialiste a tenu son congrès alors que les Palestiniens commémorent trois sombres anniversaires, dont celui des 100 ans de la Déclaration de Balfour et celui des 50 ans de l'occupation de 1967.