Le président sahraoui devait s'entretenir hier avec le nouveau secrétaire général de l'ONU pour relancer le processus de paix bloqué, menacé par les manoeuvres marocaines. Le Front Polisario croit à une solution pacifique du conflit qui l'oppose au Maroc. Il s'est fixé comme objectif de reprendre les négociations afin d'y parvenir. Le président sahraoui devait s'entretenir hier avec le nouveau secrétaire général de l'ONU pour relancer le processus de paix menacé par les manoeuvres marocaines. Comme il va rencontrer plusieurs membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité. «La visite intervient à un moment important à plus d'un titre. Le processus de paix, la paix et la sécurité dans la région sont les objectifs de la diplomatie sahraouie», a déclaré, jeudi, le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Ahmed Boukhari, qui a souhaité que la rencontre entre les deux hommes aboutisse à des «résultats positifs pour relancer le processus de paix bloqué par l'intransigeance et les manoeuvres du Maroc». Dans une déclaration à la BBC, le diplomate sahraoui avait souligné, le mois dernier, n'avoir décelé aucune volonté de la part de Rabat pour mettre fin à son occupation du Sahara occidental. «Nous n'avons pas encore vu, de la part du Maroc, des déclarations publiques encourageantes qui pourraient indiquer la volonté de Rabat de mettre un terme au conflit au Sahara occidental l'opposant au Front Polisario», avait indiqué Ahmed Boukhari, à la télévision britannique avait rapporté l'APS dans une dépêche datée du 19 février. «Les faits démontrent que la diplomatie du silence, fondée et inspirée par les manoeuvres de la puissance occupante, a échoué et a conduit à l'échec du Conseil de sécurité en matière de prévention des conflits au Sahara occidental», avait-il fait constater quelques jours plus tard la résolution 2285 de 2016. La visite du président de la Rasd intervient à moins de deux mois de l'adoption d'une nouvelle résolution qui doit prolonger le mandat de la Minurso. Le successeur de Mohamed Abdelaziz avait alerté le Conseil de sécurité de l'ONU qui avait examiné le 22 février 2016 la question sahraouie. Brahim Ghali s'est dit préoccupé par «l'inertie du Conseil de sécurité face aux violations marocaines répétées de la légalité internationale». Le SG du Front Polisario a, en outre, adressé «un appel pressant» au nouveau secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, pour que le processus de décolonisation au Sahara occidental se poursuive. Cette offensive de la diplomatie sahraouie survient au moment où l'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental a fait part de sa décision de ne pas rempiler pour un autre mandat. Nommé en janvier 2009, Christopher Ross a réussi à organiser neuf rounds de pourparlers informels dont le dernier s'est tenu entre le 11 et le 13 mars 2012 aux Etats-Unis, à Greentree, Long Island, près de New York. Sans progrès notoire. Depuis, c'est l'impasse.