7 avril de l'an 30: Jésus Christ, rapporte les quatre Evangiles canoniques, jugé par le tribunal rabbinique est condamné à être crucifié sur la Croix au Mont Golgotha. Les quatre Evangiles retenus par l'Eglise plus de trois siècles après la mort du Christ ont du même coup «étouffé» la contestation des autres Evangiles dits apocryphes car ils contredisent le dogme. Chaque apôtre a essayé d'écrire son Evangile. On dénombrerait plus d'une dizaine d'Evangiles, d'épîtres toutes rapportant le ministère de Jésus. Les plus importants L'Evangile de Thomas, de la bibliothèque de Nag Hammadi à qui, Jésus aurait donné des paroles secrètes, qu'il n'aurait pas révélées aux autres. L'Evangile de Pierre, Le prot-Evangile de Jacques... L'Evangile de Marie Madeleine écrit au deuxième siècle; l'Evangile de Judas, l'Evangile de Barnabé. L'Eglise ne se basant sur aucune certitude décide lors du concile de Nicée en 325 avec l'aide de l'empereur Constantin 1er de ne retenir que quatre Evangiles dus à Jean, Luc, Mathieu, Jacques, aucun n'étant contemporain du Christ. Ces textes ayant paru au mieux vers l'an 70. Cette contribution fait suite à une émission sur Arte et consacrée à l'Evangile de Barnabé, dans lequel Jésus annonce la venue du prophète Mohammed (Qsssl). Ce refus de l'Eglise d'une «suite» au ministère de Jésus est aussi combattue dans l'interprétation du Paraclet de l'Evangile de Jean où là aussi, Jésus signale qu'il y aura un intercesseur envoyé par Dieu. L'Evangile apocryphe de Barnabé (XIV° - XVI° siècles) En fait, les récits de la vie et de la mort du Christ diffèrent d'un Evangile à un autre. On apprend que lors de la crucifixion il n'y a jamais fait cas de clous enfoncés dans les mains, ni de port de la croix qui aurait été portée par un autre que Jésus. De plus, la crucifixion n'était pas une spécialité romaine et même le signe de croix est ancien. Il remonte aux pharaons dont le symbole est justement la croix. Luc (23,26) parle d'un Simon de Syrène qui aurait été crucifié à la place du Christ. Nous verrons que dans l'Evangile de Barnabé, il est dit que le Christ n'a pas été crucifié, mais c'est le traître Judas qui le fut. C'est d'ailleurs ce que dit le Coran quand il est dit que le Christ a été élevé au ciel. Dans le documentaire, une étude minutieuse nous présente l'Evangile de Barnabé avec ses interprétations celle de l'Eglise qui ne le reconnaît pas. Bien qu'il ait existé un Evangile signalé au VIe siècle et qui a été perdu et un autre Evangile rédigé bien plus tard il y a cinq cents ans qui serait l'oeuvre d'un italien ou d'un espagnol et que les musulmans tiennent pour vrai car dans cet évangile Jésus parle de la venue après lui de Mohammed (Qsssl). Dans le même ordre un Evangile a été signalé par les autorités turques qui l'analysent et qui serait vieux de 1500 ans Qui est Barnabé? il ne faisait pas partie du groupe des douze apôtres. Cependant les Actes des Apôtres lui en attribuent le titre au sens large, comme à Paul. Barnabé est un personnage de rang quasi apostolique. Clément d'Alexandrie indique qu'il faisait partie des septante disciples de Jésus et que ceux-ci ont reçu la «gnose» par l'intermédiaire des douze après la résurrection. Barnabé est le chef de mission du premier voyage missionnaire dans lequel Paul de Tarse et Marc l'évangéliste l'accompagnent (1). Un évangile de Barnabé, dont le nom seul est connu, avait existé aux V°-VI° siècles comme en fait foi la condamnation portée par le décret dit de Gélase à cette époque. Mais il est impossible que, dans son état actuel, le texte italien représente cet original inconnu. (...) Que faut-il en penser? Chez les Occidentaux, deux tendances sont apparues. La première, la plus répandue, accepte les conclusions de l'étude critique fournie par les éditeurs de 1907. Elle considère ce texte comme composé au XVIe siècle (peut-être au XIV° mais pas avant). L'hypothèse de recherche actuelle la plus séduisante y verrait un faux lancé dans un esprit de vengeance contre l'Inquisition espagnole ou un moyen de défense de la foi des musulmans d'Espagne persécutés au XVI° siècle après la Reconquista. Les ou la seule référence que l'on ait de ce texte provient de milieux morisques et, en Espagne à cette époque, il a existé d'autres faux du même genre. La seconde tendance, exprimée par L. Cirillo dans une thèse de doctorat (éditée après avoir été considérablement étoffée, à Paris chez Beauchesne en 1977), y verrait un noyau primitif judéo-chrétien très ancien auquel aurait été amalgamée, bien plus tard, une apologie de l'islam. Le tout aurait été remanié et réécrit au XVI° siècle. Dans le même ordre un ouvrage saisi en 2012 auprès de trafiquants d'art turcs, est présenté au monde entier comme une Bible originelle au Musée d'ethnographie d'Ankara. Elle contiendrait un Evangile controversé qui remet en cause la crucifixion de Jésus: L ́Evangile de Barnabé. Est-ce un faux? Ecrit il y a plus de 1500 ans en araméen, la langue de Jésus, cet ouvrage bouscule les communautés scientifiques et religieuses. Que dit l'Evangile de Barnabé, chapitre 163? Jésus s'en alla avec ses disciples au désert, au-delà du Jourdain. Après avoir fait l;a prière du midi, il s'assit près d'un palmier, et ses disciples s'assirent à l'ombre d'un palmier, Jésus dit alors: «Frères, la prédestination est si secrète, je vous le dis en vérité, qu'elle ne sera clairement connue que par un seul homme. C'est celui qu'attendent les nations, à qui les secrets de Dieu sont si clairs que ceux qui écouteront ses paroles seront heureux quand il viendra dans le monde. Dieu en effet enverra sa miséricorde sur eux comme ce palmier est sur nous. Et de même que cet arbre nous défend de l'ardeur du soleil, ainsi la miséricorde de Dieu défendra-t-elle contre Satan ceux qui croiront en cet homme.» Les disciples répondirent: «Maître, qui sera cet homme dont tu parles et qui viendra dans le monde?» Jésus répondit dans la joie de son coeur: «C'est Muhammad, messager de Dieu! Sa venue dans le monde porteuse d'abondante miséricorde, comme la pluie qui fait fructifier la terre quand il n'a pas plu depuis longtemps, sera cause de bonnes actions parmi les hommes. Car il est une nuée blanche, remplie de la miséricorde de Dieu, que Dieu répandra sur les fidèles comme la pluie.» Dans le Coran, Jésus est mort normalement, il n' y a pas eu crucifixion. Il a été élevé à Dieu. Dans l'Evangile de Barnabé, Jésus n'est pas mort sur la croix c'est le traître Judas qui a été crucifié à sa place. Dans le dogme de l'Eglise, on parle de croix, la crucifixion de Jésus est rapportée de façon différente dans les quatre récits. Les divergences sont nombreuses qui commencent avec l'arrestation de Jésus, ce qu'a fait Judas, comment il s'est pendu. Qui a porté la croix, Jésus (Jean) ou Simon (Luc). La seule mention profane est celle de l'écrivain soldat Flavius Joseph un Juif écrivant dans les années 93-94 nous dit que durant le règne de Ponce Pilate, c'est-à-dire entre 26-36, il est apparu, sur la scène religieuse, un homme que l'on appelait Jésus. La différence fondamentale est que l'Eglise se fonde sur le dogme de la trinité La formulation définitive de ce dogme date du Ve siècle. Deux conciles majeurs se sont tenus, le concile de Nicée (325) et le concile de Chalcédoine (451). Jésus est une seule Personne, dotée de deux natures, humaine et divine; la Trinité est une unique substance en trois Personnes, Père, Fils et Saint-Esprit). Dans le Coran comme dans l'Evangile de Barnabé, Jésus est une personne humaine, certes exceptionnelle, mais Dieu est unique. L'Evangile de Barnabé comporte 222 chaptres. Dans le chapitre 263 nous lisons: «Parmi les juifs, les uns disent que Jésus est Dieu ou Fils de Dieu, les autres s'y opposent absolument. (...) Jésus nie être le Messie et annonce Mohammad qui sera le Messie attendu. Pour les partisans du faux tout a été fait à longueur de contribution plus ou moins savante pour montrer que c'est un faux. Ils vont jusqu'à déformer les «preuves» du scientifique Muhammed At-Ur-Rahim dans son ouvrage: «Jésus prophète de l'Islam» Nous lisons: «Pour beaucoup de gens ce que Rahim a écrit les a convaincus de l'antiquité de l'Evangile de Barnabas.» Pour cette raison, examinons en détail les preuves qu'il donne. Rahim écrit: L'Evangile de Barnabas a été accepté comme un Evangile canonique dans les églises d'Alexandrie jusqu'en 325 AC (Rahim, p.41). On sait qu'il (l'Evangile de Barnabé) a été en circulation aux premiers et deuxièmes siècles après la naissance de Jésus grâce aux écrits de Irénée (130-200 AD). Après le concile de Nicée quatre Evangiles sont déclarés canoniques. Les Evangiles restants, y compris l'Evangile de Barnabé, ont été condamnés à être détruits complètement. (...) En fait, on sait que le pape a obtenu une copie de l'Evangile de Barnabas en 383 après J.-C., et il la conservait dans sa bibliothèque privée. (Rahim p.42.)» (3) L'annonce de la venue du prophète Mohammed (Qsssl): le Paraclet Le Coran affirme que l'Evangile de Jean annonce la venue du prophète Mohammed (Jean 16: 7) qui parle du Paraclet est ainsi retenu par de nombreux musulmans comme faisant référence à la prophétie sur Mohammed dont parle le Coran. Le mot grec paraklétos est rendu paraclet ou consolateur ou défenseur dans les traductions de la Bible. Mais Certains musulmans affirment que ce mot «paraclet» (paraklétos) devrait se lire périklytos. Le docteur Maurice Bucaille a tenté de donner une explication des quatre versets de l'Evangile de Jean où il parle d'un intercesseur. L'Eglise a tôt fait de voir dans le Paraclet l'esprit saint. Ce que réfute le docteur Bucaille/ Voici son explication: «Le texte de l'Evangile de Jean et lui seul le désigne explicitement sous le nom grec de Parakletos, devenu Paraclet en français. En voici, selon la Traduction de la Bible, Nouveau Testament, les passages essentiels: «Si vous aimez, vous vous appliquerez à observer mes commandements; moi je prierai le Père: il vous donnera un autre Paraclet» (14, 15-16). Que Signifie Paraclet? l'Evangile de Jean explique son sens en ces termes: «Le Paraclet, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous communiquera toutes choses, et vous ferra ressouvenir de tout ce que je vous ai dit» (14,26).»Il rendra lui-même témoignage de moi» (15,26). «C'est votre avantage que je m'en aille; en effet, si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous; si au contraire je pars, je vous l'enverrai. Et lui, par sa venue, il confondra le monde en matière de péché, de justice et de jugement...» (16, 7-8). «Lorsque viendra l'Esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité tout entière, car il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu'il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir. Il me glorifiera...» (16, 13-14)» (4) «Si l'on en fait une lecture rapide, le texte français qui établit l'identité du mot grec Paraclet avec l'Esprit Saint n'arrête pas le plus souvent l'attention. D'autant plus que les sous-titres du texte généralement employés dans les traductions et les termes des commentaires présentés dans les ouvrages de vulgarisation orientent le lecteur vers le sens que la bonne orthodoxie veut donner à ces passages. Aurait-on la moindre difficulté de compréhension que des précisions comme celles données par le Petit Dictionnaire du Nouveau Testament d'A. Tricot, par exemple, seraient là pour offrir tous les éclaircissements? Sous la plume de ce commentateur, à l'article «Paraclet», on peut y lire, en effet, ce qui suit: «Ce nom ou ce titre, transcrit du grec en français, n'est employé dans le Nouveau Testament que par S.Jean. Dans l'évangile johannique, le mot s'applique à l'Esprit Saint; dans l'épître, au Christ. «Paraclet» était un terme couramment employé par les Juifs héllénistes du 1er siècle au sens d'intercesseur, de défenseur. L'esprit, annonce Jésus, sera envoyé par le Père et le Fils et il aura pour mission propre de suppléer le Fils dans le rôle secourable exercé par celui-ci durant sa vie mortelle au profit de ses disciples. L'Esprit interviendra et agira comme substitut du Christ en tant que Paraclet ou intercesseur tout-puissant.» Ce commentaire fait donc de l'Esprit Saint le guide ultime des hommes après la disparition de Jésus. S'accorde-t-il avec le texte de Jean? La question doit être posée car, a priori, il semble curieux que l'on puisse attribuer à l'Esprit Saint le dernier paragraphe cité plus haut: «Il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu'il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir». Il paraît inconcevable qu'on puisse prêter à l'Esprit Saint les pouvoirs de parler et de dire ce qu'il entend.» «Pour avoir une idée exacte du problème, il est nécessaire de se reporter au texte grec de base. Le texte grec consulté fut celui de Novum Testamentum graece. Toute critique textuelle sérieuse commence par la recherche des variantes. Il apparaît ici que, dans l'ensemble des manuscrits connus de l'Evangile de Jean, il n'existe pas d'autre variante susceptible d'altérer le sens de la phrase que celle du passage 14,26 de la fameuse version en langue syriaque appelée Palimpseste. Ici, on ne mentionne pas l'Esprit Saint, mais l'Esprit tout court. (...) L'essentiel est que ce qui est exposé ici sur la signification précise des verbes «entendre» et «parler» vaille pour tous les manuscrits de l'Evangile de Jean et c'est le cas. Le verbe «entendre» de la traduction française est le verbe grec akouô, qui signifie percevoir des sons. Le verbe «parler» de la traduction française est le verbe grec laleô, qui a le sens général d'émettre des sons et le sens particulier de parler. Ce verbe revient très souvent dans le texte grec des Evangiles pour désigner une déclaration solennelle de Jésus au cours de sa prédication. Il apparaît donc que la communication aux hommes dont il est fait état ici ne consiste nullement en une inspiration qui serait à l'actif de l'Esprit Saint, mais elle a un caractère matériel évident Les deux verbes grecs akouô et laleô définissent donc des actions concrètes qui ne peuvent concerner qu'un être doué d'un organe de l'audition et d'un organe de la parole. Les appliquer par conséquent à l'Esprit Saint n'est pas possible. (...)» (4) Si l'on supprime les mots «Esprit Saint» de cette phrase, tout le texte de Jean présente une signification extrêmement claire. Elle est d'ailleurs concrétisée par un autre texte de l'évangéliste, celui de la 1ère épître où Jean utilise le même mot Paraclet pour désigner tout simplement Jésus en tant qu'intercesseur auprès de Dieu. Et quand Jésus dit, selon Jean (14,16): «Je prierai le Père: il vous donnera un autre Paraclet», il veut bien dire qu'il sera envoyé aux hommes un «autre» intercesseur, comme il l'a été lui-même, auprès de Dieu en leur faveur lors de sa vie terrestre. On est alors conduit en toute logique à voir dans le Paraclet de Jean un être humain comme Jésus, doué de faculté d'audition et de parole, facultés que le texte grec de Jean implique de façon formelle. Jésus annonce donc que Dieu enverra plus tard un être humain sur cette terre pour y avoir le rôle défini par Jean qui est, soit dit en un mot, celui d'un prophète entendant la voix de Dieu et répétant aux hommes son message. Telle est l'interprétation logique du texte de Jean si l'on donne aux mots leur sens réel» (4). On le voit, aussi bien dans l'Evangile de Barnabé dont on ne saura jamais avec certitude ce que dit le texte originel que dans l'Evangile de Jean où Jésus annonce un intercesseur, le dogme de l'église qui ne repose sur rien de tangible (rédigé 3 siècles après la mort du Christ), fait qu'il s'en tienne à un esprit saint, à une trinité, à une crucifixion que le Coran et l'Evangile de Barnabé réfutent. Il vient que le vrai débat est celui de la place de l'islam dans la révélation monothéiste. L'aggiornamento de Paul VI a amené par la suite une fermeture intégriste du dialogue, notamment depuis Jean-Paul II, Paul VI. Même le pape François semble ramer à contre-courant L'Islam diabolisé est devenu le tiers exclus de la révélation abrahamique et tout est fait pour le tenir à distance. Sombres jours pour les croyants. 1.https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89vangile_de_Barnab%C3%A9 2.http://religions.free.fr/2400_apocryphes/2400_apocryphes/2409_barnabe.html 3.http://messianique.forumpro.fr/t2109-l-evangile-de-barnabas-est-un-faux-preuves-irrefutables 4.Extrait de l'ouvrage de Maurice Bucaille: La Bible, le Coran et la Science