Pyongyang a accusé hier la CIA d'un complot pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-Un, dans un communiqué diffusé par l'agence officielle Kcna en pleine période de tensions sur la péninsule. La CIA et les renseignements sud-coréens ont préparé «un complot vicieux» impliquant des «substances biochimiques» pour assassiner le dirigeant nord-coréen lors de cérémonies à Pyongyang, affirme dans le communiqué le ministère nord-coréen de la Sécurité de l'Etat. Il évoque un «assassinat avec des substances chimiques comme une substance radioactive ou une nanosubstance empoisonnée» qui constitue «la meilleure des méthodes» parce qu'elle n'implique pas de «s'approcher de la cible» et génère «des résultats mortels en six à 12 mois». Cette accusation survient au moment où Pyongyang multiplie les déclarations virulentes à l'égard de la Corée du Sud et des Etats-Unis, en réponse à la rhétorique du président américain Donald Trump, qui se dit prêt à régler seul, et au besoin par la force, la question nord-coréenne. Les tensions sont montées ces derniers mois sur la péninsule à mesure que la Corée du Nord poursuit le développement de ses programmes nucléaire et balistique interdits, multipliant notamment les essais de missiles. Certains experts considèrent que la Corée du Nord est sur le point de réaliser un sixième essai nucléaire. La CIA et les renseignements sud-coréens (IS) ont «corrompu idéologiquement et versé des pots-de-vin à un citoyen de Rpdc surnommé Kim», indique le ministère. «Nous démasquerons et détruirons sans pitié le dernier des terroristes de la CIA et des renseignements fantoches de Corée du Sud», peut-on lire dans le communiqué, qui affirme que le complot équivaut à «une déclaration de guerre». «Le crime haineux qui a récemment été découvert et déjoué en Rpdc relève du terrorisme non seulement contre la Rpdc mais aussi contre la justice et la conscience de l'humanité et un acte de mutilation contre l'avenir de l'humanité». Aucune précision n'est donnée sur la façon dont ce complot aurait été déjoué.