C'est l'histoire de l'arroseur arrosé. En effet, le dernier volet de la saga «Pirates des Caraïbes» aurait subi une attaque des hackers. Des pirates numériques du XXIe siècle demandent une énorme rançon pour ne pas mettre en ligne le film produit par Walt Disney et dont la sortie sur les grands écrans est prévue le 26 mai. C'est la première fois dans l'histoire du piratage du cinéma qu'une rançon est demandée. Disney collabore actuellement avec la police fédérale et la NSA pour éviter toute fuite du film encore inédit. Les pirates informatiques ont demandé à être payés en bitcoin, une monnaie virtuelle qui garantit un parfait anonymat et ont menacé de montrer d'abord cinq minutes du film volé et ensuite 20 minutes, si la rançon n'est pas payée. La «Vengeance de Salazar» est le cinquième opus de «Pirates des Caraïbes», toujours avec Johnny Depp. Depuis sa sortie en 2003, la franchise a engrangé 3,7 milliards de dollars. Ce piratage fait suite à une récente attaque informatique mondiale dont a été victime Netflix qui diffuse sur Internet films, documentaires et séries télévisées. Les hackers avaient alors publié 10 épisodes de la série à succès «Orange is the New Black» avant sa diffusion officielle sur Netflix. Ceci intervient au moment où le site spécialisé américain en diffusion en ligne a investi le festival de Cannes avec un film coréen qu'elle a produit «Okja». La plateforme vidéo américaine a décidé de ne pas sortir en salles ses deux films en compétition à Cannes. Face à l'échec d'un accord commun, le festival de Cannes impose désormais une nouvelle règle pour concourir, dès 2018. Même s'il n'y a aucun rapport entre les deux affaires, il est néanmoins important de souligner le danger du piratage numérique du cinéma. Depuis quelques années, c'est grâce à Internet que les films sont piratés et diffusés en DVD ou sur Internet. Les pays les plus touchés par le piratage Internet demeurent en Afrique et principalement dans la région du Maghreb. Une situation qui a poussé certains distributeurs d'éviter l'Algérie. Le seul à garder le lien avec les distributeurs en Europe, c'est MDCiné, qui diffusera à la salle Ibn Khaldoun, le dernier volet de «Pirate des Caraïbes». Mais le piratage a pris une autre tournure, avec cette affaire de rançon et qui met en péril le 7e art dans le monde. Le piratage a fait perdre beaucoup d'argent au cinéma, il en fera perdre beaucoup plus avec la protection de la diffusion du film. Dans le passé, le piratage touchait la projection du film, cette fois il s'attaque au stockage effectif du film dans les disques durs de la production. [email protected]