Le Salon de l'automobile d'Alger prévu initialement et comme chaque année en mars 2017, puis décalé pour le mois de septembre prochain, sera finalement annulé faute de disponibilité des véhicules chez les différents concessionnaires. Dans un contexte de marché automobile encore difficile, avec notamment des importations en nette baisse, les concessionnaires n'en finissent pas de connaître des années difficiles. La limitation des importations de véhicules induite par une rigoureuse politique des quotas, obligent les patrons des concessions à freiner leur élan et à mesurer chacun de leurs pas. Ils sont encore une fois dans l'impossibilité de prendre part au Salon international de l'automobile d'Alger du fait des retards dans l'attribution des licences d'importation au titre de l'année 2017, apprend-on d'une source proche de l'Association des constructeurs concessionnaires automobiles (ACC2A). La tenue de la 20ème édition du Salon international de l'automobile d'Alger (SIA) prévu pour septembre prochain, est écartée du fait que les quotas de licences qui devaient être attribués en avril dernier sont en instance à ce jour, explique le responsable de la communication de l'ACC2A, Andalouci. «Les concessionnaires automobiles sont donc dans l'impossibilité de participer à cette manifestation car, tout simplement, ils attendent toujours leurs quotas pour qu'ils puissent participer et répondre par la suite aux commandes exprimées par la clientèle», poursuit-il. Le gouvernement va donc poursuivre sa politique d'austérité budgétaire et les concessionnaires automobiles perdront encore plus de parts de marché durant l'année en cours. Le SIA, événement phare à la faveur duquel les différentes marques automobiles parvenaient à enregistrer leurs pics de ventes annuelles, lors des années fastes de l'automobile, est donc compromis. Le rendez-vous, jadis incontournable, des quatre roues est tout simplement gommé de l'agenda de la Safex (Société algérienne des foires et exportations) qui vient d'ailleurs d'accueillir la Foire internationale d'Alger (FIA), événement économique et commercial de premier ordre mais dont la 50e édition du printemps dernier est quasiment passée inaperçue, faute d'affluence conséquente. La politique d'austérité aura encore une fois frappé. Une politique que le gouvernement compte poursuivre et que les concessionnaires automobiles ne manqueront pas de ressentir. Avec les stocks déjà épuisés au niveau de la majorité des concessions, même si le ministère du Commerce procéderait à l'ouverture des quotas dans un avenir proche, les concessionnaires ne pourront pas être au rendez-vous de septembre car les opérations d'importation nécessitent deux mois au minimum pour acheminer les véhicules (dédouanement, contrôle, homologation...) sans compter la préparation et les moyens logistiques énormes que nécessite un tel salon, relève encore Andalouci. A en croire ce dernier, le président de l'ACC2A, Sofiane Hasnaoui, a sollicité récemment l'avis des 40 concessionnaires automobiles sur cette question, et de par leurs réponses, «il est convaincu que les concessionnaires ne sont pas en mesure de participer dans de telles conditions». Pour rappel, le P-DG de la Safex, Tayeb Zitouni, avait déclaré, il y a quelques semaines, que la Safex restait à la disposition des concessionnaire agréés et que le Palais des expositions serait ouvert une fois les concessionnaires prêts pour un tel événement. En attendant, la conjoncture ne permet pas une participation des concessionnaires au Salon de l'automobile d'Alger. Ce dernier prévu initialement et comme chaque année en mars 2017, puis décalé au mois de septembre prochain, sera finalement annulé faute de disponibilité des véhicules chez les différents concessionnaires.