Le Parlement fixera son agenda en fonction de la réunion du Conseil des ministres qui validera les projets de lois Cette session ne sera pas de tout repos ni pour le gouvernement ni pour les élus du peuple. C'est la fin des vacances. Les parlementaires feront leur rentrée aujourd'hui. Après deux mois de congé, les élus du peuple rejoindront l'hémicycle de Zighoud-Youcef. L'ouverture de la session parlementaire qui s'étalera sur 10 mois intervient en application des dispositions de l'article 135 de la Constitution et de l'article 15 de la loi organique fixant l'organisation et le fonctionnement de l'Assemblée populaire nationale (APN) et le Conseil de la nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les deux chambres du Parlement et le gouvernement, précise un communiqué du Conseil de la nation. Cette session ne sera pas de tout repos ni pour le gouvernement ni pour les parlementaires. Plusieurs projets sont inscrits au menu. Le projet de loi de finances 2018, le Code du travail, le projet de loi sur la santé. On annonce même la présentation du plan d'action du gouvernement Ouyahia. Le nouveau Premier ministre qui a remplacé Abelmadjid Tebboune, au courant du mois d'août, va donc soumettre prochainement sa feuille de route aux députés. Après avoir adopté, en juin dernier, le plan d'action de l'ex-Premier ministre limogé, Abdelmadjid Tebboune, les députés vont se retrouver devant le même exercice avec un gouvernement légèrement remanié et dirigé par Ouyahia, pour débattre d'un autre projet. Conformément à l'article 94 de la Constitution, le Premier ministre présentera son plan de travail à l'approbation de l'Assemblée populaire nationale. Selon des sources, le Premier ministre se rendra à l'APN vers la fin du mois en cours pour exposer son document. Nommé le 15 août dernier, le nouveau patron du Palais docteur Saâdane, dispose d'une durée de 45 jours pour présenter son plan d'action au Parlement. Ainsi, les députés ne seront pas mobilisés de sitôt. Ces derniers vont rentrer chez eux juste après la séance d'ouverture en attendant la programmation des plénières. Le Parlement fixera son agenda en fonction de la réunion du Conseil des ministres qui validera les projets de lois. Ce qui est certain est que la présentation du plan d'action du gouvernement sera le théâtre de confrontation entre les élus de la coalition et ceux de l'opposition. Face à la conjoncture actuelle marquée par la crise économique et le recul des ressources financières, le gouvernement sera vivement interpellé sur les dysfonctionnements et les problèmes qui minent le quotidien des Algériens. L'ouverture de cette session intervient également à la veille de la rentrée sociale et scolaire qui s'annonce mouvementée. Ahmed Ouyahia doit agir en pompier pour garantir une rentrée paisible et éviter toute action de contestation. L'emploi, l'investissement, la politique des subventions sociales sont autant de questions sur lesquelles, est attendu le nouveau Premier ministre. Contrairement à son prédécesseur, Ahmed Ouyahia s'est montré prêt à collaborer avec tous les partenaires sociaux. Lors de la rencontre tenue le 24 août dernier avec les représentants de la Centrale syndicale et du patronat, Ahmed Ouyahia avait exprimé son engagement à encourager de toutes les entreprises créatrices de richesses. Il avait qualifié les entreprises publiques qu'elles soient privées ou mixtes issues de partenariats, de «leviers de développement du pays». Comme il a tenu à rassurer sur la politique des subventions. «L'Algérie a une politique sociale constante fondée sur la justice sociale et la solidarité nationale. Je voudrais donc rassurer nos travailleurs et tous les citoyens que cette politique sociale sera maintenue par le gouvernement», avait déclaré, lors de cette réunion, le chef de l'Exécutif. Une déclaration qui se voulait comme un gage envers les syndicats qui menacent d'embraser le front social. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que le projet portant sur le règlement intérieur des deux chambres sera également adopté lors de cette session. Ce projet prévoit de sérieux changements dans l'activité parlementaire. L'absentéisme, le nomadisme politique ne seront plus tolérés désormais.