«diagnostiquer cette maladie à temps, évite de subir un long, pénible et coûteux traitement (300 millions de centimes pour chaque cas)» Des experts de la santé publique ont une nouvelle fois insisté sur l'importance du diagnostic précoce de cette maladie. Les spécialistes ne le rappelleront jamais assez, le dépistage précoce du cancer du sein permettrait de diminuer le taux de mortalité chez les femmes. Des experts de la santé publique ont une nouvelle fois insisté, jeudi à Alger, lors d'une rencontre organisée au profit du personnel féminin de la sûreté de la wilaya d'Alger, sur l'importance du diagnostic précoce de cette maladie. Selon eux, il est essentiel que la femme dispose de notions nécessaires, car cela est à même de lui sauver la vie. Pour le docteur Abdelhakim Belamri, médecin coordonnateur au niveau des services de la sûreté de la wilaya d'Alger, «diagnostiquer cette maladie à temps, évite de subir un long, pénible et coûteux traitement (300 millions de centimes pour chaque cas)». Le professionnel a par ailleurs averti contre la médecine alternative et les charlatans. La présidente de l'Association d'assistance aux malades cancéreux a quant à elle, appelé toutes les participantes à cette journée, à «briser le mur du silence», dans la mesure où beaucoup de femmes quel que soit leur rang, hésitent «à évoquer certains signes au niveau du sein». Elle a également fait savoir que son association a enregistré une hausse des cas de cancer du sein dans les wilayas du sud du pays chez les femmes de moins de 40ans, la plupart des cas sont associés au facteur héréditaire. Il faut savoir qu'en Algérie, le cancer du sein est considéré comme le premier type de cancer, sachant que d'après les données de l'Institut national de la santé publique (Insp) de 2015, pas moins de 11 000 cas sont recensés chaque année. L'annonce de ce chiffre alarmant, a immédiatement poussé les professionnels de la santé à renforcer la mobilisation pour lutter contre ce phénomène. Les opérations de sensibilisation pour appeler au dépistage précoce du cancer du sein se sont multipliés cette année encore, notamment à l'occasion du mois d'octobre, le mois rose, institué par l'ONU et qui est entièrement consacré à la sensibilisation contre cette maladie. Comme c'est le cas de la compagnie d'assurances «L'Algérienne vie», qui a lancé le 11 de ce mois, un service destiné à assurer les femmes âgées entre 18 et 60 ans contre le cancer du sein. Le directeur de la compagnie, filiale de Cash assurance relevant de la société Sonatrach, a indiqué que cette assurance est destinée particulièrement aux «femmes âgées entre 18 et 60 ans qui sont en bonne santé. La compagnie intervient en cas de diagnostic du cancer du sein chez ses assurées, qui bénéficient d'un capital forfaitaire de 500 000 DA ou 1 000 000 DA pour des soins dans des établissements hospitaliers publics ou privés ou à l'étranger». C'est une première pour cette compagnie qui n'a pas pour coutume d'accorder des remboursements aux assurés et ce, que ce soit pour l'achat de médicaments ou de consultations médicales. Durant ce même mois, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a recommandé dans une publication, aux pays en voie de développement de renforcer le dépistage précoce du cancer du sein qui y cause près de 270 000 cas de décès. «Le cancer du sein est de loin le premier cancer chez la femme, à la fois dans les pays développés et dans les pays en développement et que son incidence progresse régulièrement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire du fait d'une plus longue espérance de vie, de l'augmentation de l'urbanisation et de l'adoption des modes de vie occidentaux», est-il écrit. D'où la nécessité pour l'Algérie de mettre en place un programme complet pour lutter efficacement contre ce fléau.