«Nous condamnons ces attaques barbares», ont déclaré, comme un seul homme, les membres de ce groupe. Quelques heures après les attentats de Londres, les membres du G8 étaient unanimes pour dénoncer ces actes ignobles et réaffirmer leur volonté à combattre le terrorisme jusqu'à son éradication totale. «Révulsion et détermination» étaient les mots qui revenaient à chaque fois dans la bouche de Tony Blair, Premier ministre britannique, pays organisateur de la réunion des chefs d'Etat des pays les plus industrialisés. «Nous condamnons ces attaques barbares», ont déclaré, comme un seul homme, les membres du G8 et les cinq pays émergents invités en Ecosse en soulignant qu'ils sont déterminés à affronter et à défaire le terrorisme. Bien évidemment, ces attentats meurtriers ont servi de prétexte au président américain George W.Bush de reprendre cette fois-ci en position de force, son refrain favori sur la lutte contre le mal représenté par les terroristes islamistes. «D'un côté, nous avons des gens ici qui travaillent pour réduire la pauvreté, débarrasser le monde de l'épidémie du sida et protéger l'environnement, et de l'autre, vous avez des gens qui tuent des innocents» s'est-il cabré devant les journalistes. «Le contraste ne peut être plus clair entre les intentions et le coeur de ceux d'entre nous qui sont attachés aux droits de l'homme et à la liberté et ceux qui tuent car leur coeur est la proie du mal», a-t-il encore estimé, devant les caméras de la télévision. De son côté, le président français Jacques Chirac a appelé pour «une fermeté sans cesse accrue et toujours plus solidaire face à la menace terroriste». Vladimir Poutine a plaidé quant à lui à la «réunification de tous les pays civilisés» dans cette lutte. Intervenant à son tour, le chancelier allemand Gerhard Schröder a mis en exergue «l'accord de tous sur le fait que la communauté internationale doit tout faire pour combattre ensemble le terrorisme avec tous les moyens à sa disposition». Pour sa part, le chef du gouvernement espagnol M.José Luis Rodriguez Zapatero a déclaré que «nous les Espagnols, connaissons bien les souffrances que le peuple britannique connaît aujourd'hui» en référence aux attentats de Madrid qui avaient fait 191 morts en mars 2004. «Le terrorisme est un cancer que nous devons combattre sans timidité», lance M.Silvio Berlusconi, Premier ministre italien fidèle allié des Etats-Unis dans la guerre en Irak. Par ailleurs, les 25 pays alliés de la Grande-Bretagne au sein de l'Otan ont exprimé hier leur «soutien infaillible» aux responsables du gouvernement britannique. Le secrétaire général de l'alliance, M.Jaap de Hoop Sheffer a affirmé que «la réunion extraordinaire du Conseil de l'Atlantique Nord (l'instance politique dirigeante de l'alliance) était bien sûr, avant toute chose pour exprimer le soutien et la solidarité infaillibles des 25 alliés de la Grande-Bretagne». Dans une déclaration à la presse à l'issue de la réunion, le responsable de l'Otan soulignera gravement que «quels que soient les objectifs poursuivis par les terroristes, nous sommes déterminés à ce qu'ils ne parviennent jamais à détruire les valeurs auxquelles sont attachés les alliés et tous les pays du monde qui partagent ces valeurs». Il faut noter que les attaques de Londres, les plus meurtrières jamais commises en temps de paix sur le sol britannique, ont suscité une vague de dénonciations planétaire. Le président de la République M.Abdelaziz Bouteflika, qui était depuis hier à Gleneagles (Ecosse) pour assister à la réunion du G8, a qualifié, dans un message adressé à Tony Blair, les attaques «d'attentats terroristes abominables». «Le peuple algérien, a vécu dans sa chair les affres du terrorisme aveugle. Il s'associe pleinement à votre deuil et à la douleur du peuple britannique et tient à marquer sa vive solidarité avec le Royaume-Uni en cette épreuve particulièrement cruelle», ajoute le chef de l'Etat.