Les attentats dans la station balnéaire égyptienne de Charm El Cheikh, sur la mer Rouge, ont soulevé hier une vague unanime de condamnations à travers le monde. Plusieurs pays ont appelé à l'union contre le « fléau » du terrorisme. C'est avec douleur et colère qu'a été accueillie la nouvelle du carnage. Les premières condamnations ont afflué de Washington, des capitales européennes, du Japon, de Russie, du monde arabe et d'Iran, quelques heures après la série d'attentats - au moins sept selon la police - revendiqués, dans un communiqué, par le groupe du chef d'Al Qaîda en Irak, Abou Moussab Al Zarqaoui. Depuis Jérusalem où elle était en visite, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a condamné ces attentats terroristes « insensés ». « En ces temps difficiles, les Etats-Unis sont aux côtés de notre amie et alliée l'Egypte », a affirmé Mme Rice. Le président russe, Vladimir Poutine, a appelé à l'union face au « terrorisme international », dans un message au président égyptien Hosni Moubarak. Même « détermination absolue à lutter contre ce fléau » pour le président français Jacques Chirac, tandis que le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, réaffirmait « l'engagement international de l'Italie » contre le terrorisme international, et que l'Espagne, frappée par l'un des plus grands attentats en mars dernier, qui a fait au moins 191 morts et des milliers de blessés, adressait un message de solidarité à l'Egypte. Le gouvernement allemand a condamné les auteurs « perfides et cruels » de ces attentats. A Bruxelles, la Commission européenne, « horrifiée » par les « lâches » attentats, s'est dit prête à apporter assistance aux autorités égyptiennes et « condamné sans réserves la violence terroriste ». Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, qui se trouvait depuis hier à New York, a souligné la nécessité de conjuguer les efforts régionaux et internationaux de lutte contre le phénomène du terrorisme avec tous les moyens disponibles. L'Autorité palestinienne a, elle aussi, « fermement condamné » les attentats, tout comme la Jordanie et la Syrie. L'Irak a dénoncé le « cancer du terrorisme, qui menace la paix dans le monde entier ». Son voisin iranien a lui aussi fermement exprimé sa condamnation, tout en critiquant l'approche américaine dans la lutte contre le terrorisme. « Les Etats-Unis doivent changer leur politique dans la lutte contre le terrorisme, renoncer à la politique de deux poids, deux mesures et tendre la main à la communauté internationale car le seul moyen de lutter contre le terrorisme est la coopération internationale », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi. Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a exprimé, pour sa part, sa « douleur et sa colère » à l'annonce des multiples attentats à la voiture piégée. Le gouvernement japonais s'est déclaré, quant à lui, « gravement choqué » par ces attentats. L'Etat slovaque et la Grèce ont également condamné « sans détour » ces attentats. Le Premier ministre grec, Costas Caramanlis, a exprimé sa « répulsion » après les attentats. Le roi du Maroc Mohamed IV a dénoncé ces attentats en les qualifiant de « massacre barbare ». La Turquie les a qualifiés de « nouvel acte perfide » et a appelé la communauté internationale à s'unir pour combattre ces agressions. Même condamnation pour la République tchèque qui a qualifié ces attentats d'« acte sanglant et lâche ». Le Premier ministre belge Guy Verhofstadt a condamné ces attentats qu'il a qualifiés de « barbares », a annoncé l'agence Belga. « Un acte criminel », pour la Jordanie. Le président polonais a qualifié les attentats de « barbares » et s'est dit convaincu que « les auteurs des attentats seraient punis comme ils le méritent ». Le président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, a condamné les « attentats ignobles » et exprimé son « entière solidarité » avec l'Egypte. La Serbie et la Roumanie aussi. Le pape Benoît XVI n'est pas resté à l'écart, il a exprimé lui aussi sa douleur à la suite de ces attentats.