Les deux attentats perpétrés, hier à Alger, ont fait réagir la classe politique et le mouvement associatif. Tout en condamnant ces actes, le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem a déclaré que “rien ne peut justifier le crime”. Dans un communiqué, son parti, le FLN, a dénoncé vivement l'acte terroriste, œuvre “de forces du mal qui ne veulent pas que l'Algérie vive dans la sécurité et la stabilité”. Ces attentats, poursuit le communiqué, “prouvent que le terrorisme est un ennemi et le combattre est devenu un devoir de toute la société”. Le FLN souligne que ceux qui “pratiquent le terrorisme et tuent les citoyens sont une poignée de “tueurs à gage” ennemis de la nation”. Le vieux parti qualifie ces attentats de “crimes contre l'humanité”. Se son côté, le FNA dénonce ces explosions criminelles barbares dont le but n'est que “la déstabilisation de l'Etat, semer la peur et la haine entre Algériens”. Ces attentats visent, selon le FNA, à “prolonger les lois d'exception et la poursuite de la démoralisation du peuple dans la réappropriation de son droit dans l'exercice de sa souveraineté”. Comme il dénonce la continuation du “feuilleton de la mort” et appelle à son éradication. Tout en dénonçant les attentats, le PT s'interroge sur le pourquoi, les objectifs et les intérêts de ces actes “ignobles”. Pour le Parti des travailleurs, les attentats qui ont ciblé des institutions “ne sauraient avoir un lien avec la tragédie nationale”. Ces attentats visent, déclare implicitement le PT, à saborder l'avènement d'événements politiques importants. Ils ne sauraient être étrangers, dans cette optique, au retour à des conditions normales d'exercice de la politique. Lequel exercice passe par “la souveraineté sur les richesses nationales et sur la décision politique et économique”. Et d'appeler enfin à “la mobilisation pour la défense du droit du peuple à la paix, de l'intégrité et de la souveraineté nationale”. Le mouvement Islah s'insurge, dénonce les deux actes criminels et réaffirme son rejet de toute forme de terrorisme et de violence qui vise l'Algérie, son peuple et ses institutions et son attachement à la réconciliation nationale totale. Le MI appelle “ceux qui se sont mis au service d'intérêts bas visant l'Algérie à la voie de la sagesse et à se démarquer du terrorisme aveugle”. Les attentats visent, selon l'UGTA, à “créer un climat de violence propice à toutes les manœuvres malsaines et déstabilisatrices”. L'acte vise, selon la Centrale syndicale, à “porter atteinte à la réconciliation nationale (…) car elle constitue une condition déterminante pour la paix et le développement de notre pays”. La Laddh s'élève énergiquement contre “ces actes barbares qui sèment la terreur et la désolation dans notre pays” et affirme que “le peuple algérien ne peut continuer de subir indéfiniment et de façon impuissante une telle pression infernale”. La Ligue de Me Zehouane appelle les citoyens à un élan de solidarité avec les victimes et leurs familles. Ayant appris avec beaucoup de tristesse les deux attentats, l'association El-Islah Ouel Irchad appelle les enfants de la nation à la vigilance, “car, lit-on dans son communiqué, la sécurité du citoyen et du pays est visée par les ennemis de la stabilité à l'intérieur et à l'extérieur du pays”. L'Académie de la société civile algérienne (Asca) considère que “derrière ces actes barbares se cachent des bandes criminelles dont le souci est de tuer et de terroriser”, poussées par leurs “échecs successifs devant la volonté du peuple d'éradiquer le terrorisme et le retour de la sécurité et de la sérénité”. L'Asca appelle à plus de “mobilisation pour la poursuite du combat contre le terrorisme”. “Aucune raison ne peut expliquer de tels actes dont l'objectif ne vise qu'à tenter de replonger l'Algérie dans une période sombre et révolue”, déclare le Comité olympique algérien (COA) tout en affirmant son attachement à la réconciliation nationale. D. B.