Guendoul est un village près de Fréha, dans la daïra d'Azazga. Il faut commencer par prendre la route allant de Fréha et passant par Imzizou pour atteindre le village de Guendoul. Un hameau de près de 1 000 habitants et situé à environ treize km de Fréha ou encore prendre la route passant Tamda et Nezla, une voie relativement assez dégradée. En arrivant au hameau, on est frappé par le vide qu'offre Guendoul ; le hameau ne possède en guise de structures publiques que l'école élémentaire ainsi que les deux mosquées : la vieille ville qui a été construite vers 1930 et la nouvelle qui est fonctionnelle et a été construite toujours par les citoyens dans les année 1970. A côté, trois épiceries alimentent comme elles le peuvent les villageois et enfin l'unique café du village où se réunissent durant la journée les jeunes gens et le soir venu, les barbes blanches. A Guendoul, les terres sont presque toutes agricoles et beaucoup font dans la céréaliculture. La retenue collinaire sise entre Guendoul et Nezla semble ne pas suffire aux besoins, ce qui limite le maraîchage. Mis à part le chômage qui devient de plus en plus angoissant pour les jeunes notamment, les habitants se plaignent d'un manque d'eau «Nous n'avons de l'eau dans les robinets qu'une fois par semaine alors que le château d'eau semble plein, mais il y a comme une mauvaise gestion de cette ressource», disent les villageois. A Guendoul, on semble vivre un peu comme tous les villages de Kabylie grâce aux pensions et autres devises envoyées par l'émigration; d'ailleurs le rêve de tous les jeunes est de partir. Un groupe de jeunes de ce hameau, approché, s'ouvre au journal pour expliquer sa mal vie et tous ensemble de s'écrier: «On doit partir, c'est écrit dans nos gênes, les Kabyles ne peuvent pas vivre ici. Voyez par vous-même, il n'y a rien, l'agriculture suffit à peine à faire vivre quelques familles! mais voilà le visa reste toujours un parcours du combattant!» Un père de famille intervient pour dire: «C'est malheureux les jeunes diplômés surtout n'arrivent pas à trouver du travail ici! il leur faut penser à faire comme nous, c'est-à-dire partir ailleurs!» A Guendoul dans le hameau écrasé de soleil, des jeunes gens, un méchant ballon aux pieds, essaient de s'occuper en attendant des jours meilleurs!