L'équipe algéroise a dominé de la tête et des épaules ce championnat. Que garder de l'édition 2004-2005? Le souvenir d'une domination sans partage de l'USM Alger, très certainement, puisque l'équipe algéroise a terminé la compétition avec treize points d'avance sur son poursuivant, la JS Kabylie, champion en titre. Mais aussi celui d'avoir assisté à une très belle lutte pour le maintien dans la mesure où si l'US Chaouia a abdiqué depuis longtemps, les deux autres condamnés à la descente n'ont été désignés que lors des deux dernières journées du championnat. On regrettera, cependant, que certains clubs n'aient pas joué le jeu jusqu'à la fin, à l'image du Mouloudia d'Alger ou du GC Mascara, lesquels, lors de l'ultime journée, ont fait évoluer une équipe de réservistes devant des adversaires dont le maintien n'était pas assuré. Le professionnalisme n'est pas donné à tout le monde. La consécration de l'USMA est de celles qui ne se discutent pas. Quand une équipe termine la compétition avec treize longueurs d'avance, il n'y a pas à discuter. Cette USMA avait dû, au tout début, faire face à un Mouloudia d'Alger qui carburait à plein régime. Au bout de 8 journées, les Vert et Rouge étaient en tête avec 19 points devant l'USMA (16 points) et la JSK (15 points). Mais cette 8e journée coïncidait avec le match MCA-USMA qui était revenu aux Rouge et Noir. Ce fut le début de la fin pour le MCA qui, à partir de ce jour-là, allait traverser une série en dents de scie. Ce qui n'a pas été le cas de l'USMA, pourtant retardataire, puisque ayant comptabilisé un nombre impressionnant de matches renvoyés pour cause de participation à la Coupe d'Afrique. Ce fut alors la fameuse période octobre-novembre qui avait vu le futur champion aligner une série de huit victoires de suite, série qui lui avait permis, bien sûr, de s'emparer de la première marche pour ne plus la lâcher. Quant à la JSK, il était devenu évident que le champion en titre allait avoir beaucoup de mal à conserver son titre. L'équipe de la Kabylie avait perdu trop de points à l'extérieur notamment, lors de ses déplacements où, habituellement, elle s'en sortait à son avantage. Elle aussi a eu un mois de novembre favorable, avec quatre victoires de suite avant de retomber dans ses errements. Tout cela a fait que l'USMA, à la fin du cycle aller, a viré en tête ave otal de 37 points devant la JSK qui n'en comptabilisait que 30, alors que le MCA 3e, en était à 26 points. Cette USMA si conquérante à l'aller, a baissé pied au retour puisque, en 15 matches, elle n'a réussi à engranger que 30 points, soit sept de moins que lors de l'aller. Cependant, ses poursuivants n'ont guère fait mieux, la JSK n'alignant que 24 points alors que le MCA a ajouté 23 points à son total de la phase aller. En fin de parcours, l'USMA a fait état d'un total de 67 points après avoir inscrit 53 buts (meilleure attaque du championnat) et encaissé 27 (4e défense). La JSK, quant à elle, a mal géré la victoire de la saison précédente. Au début du championnat, elle n'était, pourtant pas concernée par une compétition internationale. Elle n'a jamais su mettre à profit ce paramètre important. Lors de la phase retour, elle est restée tout aussi amorphe, se contentant de maintenir la distance par rapport au MCA. L'élimination de la Champion's League dès son entrée dans la compétition a prouvé l'espèce de léthargie qui a caractérisé la JSK cette saison. Pour ce qui est du MCA, son début de compétition prometteur, a été stoppé par la défaite concédée à l'USMA. Ce fut comme un ressort cassé. Ce club a eu la chance d'avoir engrangé beaucoup de points lors de la première partie du championnat sinon il aurait terminé la compétition au milieu du tableau. Et puis il y a eu cette hécatombe de défaites sur de larges scores tant en championnat qu'en coupe arabe où il avait pourtant atteint les quarts de finale. 6-1 contre la JSK, 5-0 contre le Zamalek du Caire, 4-0 contre le CS Sfax, 4-1 contre le CS Constantine, avec comme bouquet final, le 8-1 encaissé à Tlemcen lors de la dernière journée du championnat. Si le Mouloudia, avec 38 buts inscrits, disposait, en fin de parcours, de la 3e ligne d'attaque, il présentait, par contre un bilan honteux sur le plan défensif avec 44 buts encaissés, soit la 3e plus mauvaise défense du lot. Cette donnée indique bien que le football algérien fonctionne la tête en bas. Une équipe qui possède une si mauvaise défense et qui termine troisième de la compétition, c'est défier toute la logique du football et les experts de la FIFA vont bientôt classer le football algérien dans une catégorie à part. A côté de ces trois équipes, il convient de saluer l'ASO Chlef, qui n'en finit pas d'être pillée, mais qui a réalisé une superbe saison qui l'a vue remporter la coupe d'Algérie aux dépens de l'USM Sétif et terminer 7e en championnat après avoir longtemps visé la 4e place. Le NAHD est, lui aussi, à féliciter car, pour la troisième année de suite, il va disputer une compétition internationale. Le Nasr, dont la défense, avec 19 buts encaissés, a été la meilleure du championnat, est pourtant un club qui n'a pas joué sur son terrain. Et puis il y a eu les déceptions. On ne parle, ici, que des trois derniers. L'USC, faute d'un effectif de qualité, a vite lâché prise. Le GCM et l'OMR venaient de la Division 2. Ils n'ont pas su s'acclimater au rythme de la première division. Encore que l'équipe anasrie avait donné de l'espoir à ses supporters au début du championnat puisque l'on rappellera que, pendant une bonne période, elle avait côtoyé les meilleurs. Mais elle aussi a dû, pendant longtemps, recevoir ailleurs que sur son stade. A propos de déceptions, on voulait parler de ces équipes qu'on avait l'habitude de voir jouer les premiers rôles et qui, cette fois-ci, ont dû se battre pour sauver leur place dans cette division. Citons, bien sûr, le CRB, qui est passé tout près du couperet, mais aussi le MCO, l'ESS et le WAT. Ces formations ont assurément raté leur saison et doivent une revanche à leurs supporters. On terminera en indiquant qu'il y a eu 240 rencontres qui se sont disputées lors de cette saison. Elles se sont réparties en 128 victoires à domicile, 66 matches nuls et 46 victoires en déplacement. Les 16 équipes ont réussi à inscrire 542 buts, soit une moyenne de 2,25 buts par match. Les scores les plus fréquents ont été le 1-0 (42 fois), le 1-1 (31 fois), le 2-1 (28 fois), le 0-0 (25 fois) et le 0-1 (20 fois). Le succès le plus large a été celui du WAT face au MCA (8-1).