La secrétaire générale du PT La secrétaire générale du PT a animé un point de presse en marge de la réunion ordinaire du bureau politique de son parti. La première responsable du PT s'est attardée sur l'événement national que vient de connaître le pays, à savoir les élections locales. Donc c'est une réunion où l'évaluation du bilan «de notre participation aux locales et les perspectives qui vont être dégagées à court et moyen terme à la lumière des changements et des évolutions actuels sur le plan national», a signifié Louisa Hanoune. La SG du PT n'a pas caché son profond désarroi quant à l'annonce définitive des résultats qui ont trait aux recours déposés par les partis auprès des instances chargées du traitement desdits recours. Hanoune a abondé dans ce sens en soulignant que «l'opération des recours a été achevée, et la justice vient de confirmer ce viol collectif. Ce viol est l'oeuvre de plusieurs parties. Ce viol frappe de plein fouet la démocratie et la pérennité de l'Etat. En somme, la justice montre on ne peut mieux quelle est gangrenée», a indiqué la secrétaire générale du PT. La Première dame du PT a fait un constat politique par rapport aux résultats finaux des élections locales en faisant un tour d'horizon sur le début de l'opération électorale et plus précisément lors de la collecte des signatures pour monter des listes électorales. Louisa Hanoune a indiqué que «depuis la première étape de l'opération électorale, la justice a adopté la même attitude que celle de l'annonce des résultats des locales de manière définitive en rejetant d'emblée presque tous les recours émis par les partis», a martelé Louisa Hanoune. La secrétaire du PT ne s'est pas contentée de qualifier la justice comme étant l'otage de certains groupes de pression, mais elle pousse son «analyse» jusqu'à insinuer que «la justice avait reçu des instructions fermes pour n'accepter aucun recours». Ces propos ont été tenus lors de la réunion du bureau politique de son parti en citant ce qu'elle qualifie comme des groupes de pression qui étaient derrière cette instruction. Elle s'est contentée de dénoncer la décision de la justice, mais elle n'a pas apporté des éclairages qui puissent aider à la compréhension objective des enjeux y compris de l'événement majeur, à savoir celui des élections locales. Louisa Hanoune s'est interrogée sur la montée fulgurante de certains partis qui n'ont été agréés qu'en 2012. Dans ce sens, la première dame de PT a précisé que «des partis qui ont été agréés en 2012 se voient hissés aux premiers rôles de l'échiquier politique du pays. Ces partis ont bénéficié de toute l'aide possible». Louisa Hanoune a qualifié l'annonce des résultats finaux, surtout après le verdict des juges des tribunaux administratifs sur les recours déposés par son parti et qui ont été rejetés que «c'est le maintien du statu quo sachant que ce statu quo est très précaire et rejeté d'emblée par le peuple». Elle n'a pas épargné le président de la Haute Instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), Abdelwahab Derbal. «Le président de la Haute Instance indépendante de surveillance des élections qui dénonçait des irrégularités depuis le début de l'opération électorale, qualifie que les élections des locales et le scrutin étaient libres et qu'il n'y avait pas eu de fraude», a-t-elle mentionné. Elle s'est étalée sur «la fraude massive» qui, selon elle, «a commencé à partir de 14h00 où le taux de participation a grimpé de façon vertigineuse». Ce qui, aux yeux de la secrétaire générale du PT, «nécessite une véritable mobilisation populaire pour libérer le peuple de ce système qui veut maintenir le statu quo et les intérêts des oligarques». Pour clore son réquisitoire contre ce qu'elle qualifie du «système de la prédation», Hanoune a dénoncé la loi de finances qui vient d'être adoptée par les députés des partis au pouvoir et «les semblants indépendants», en précisant que «cette loi de finances ne vise qu'à affamer le peuple et encourager la déréglementation sur le plan social et la précarisation de la société», a-t-elle tonné. Madame Hanoune a déclaré à propos des nouvelles mutations provoquées par la loi de finances et le projet de loi de la santé publique que «le système affirme son caractère totalitaire en s'attaquant aux acquis socio-économiques de la Révolution nationale et de l'indépendance, c'est une véritable guerre sociale déclarée contre le peuple et la propriété de la collectivité nationale et de la République», a conclu Hanoune.