La levée de l'interdiction des boissons alcoolisées a été retenue hier par le conseil de gouvernement dans le cadre de l'avant-projet de loi de finances complémentaire (LFC). Dans son communiqué annonçant cette disposition, le conseil de gouvernement la justifie par la nécessité de «mettre le pays en conformité avec ses engagements internationaux pour les importations de vins». Outre cet amendement qui a suscité une grande polémique dans les milieux politiques nationaux, la nouvelle loi de finances prévoit des dispositions tendant à «rationaliser l'activité du commerce extérieur par des mesures destinées à réprimer les pratiques parasitaires, combattre la contrebande et réprimer le trafic sur le remboursement des médicaments qui menace la survie de la caisse de sécurité sociale». De plus, il est également question dans la LFC d'introduire les mécanismes à même de faciliter les procédures budgétaires. L'autre nouveauté dans cet avant-projet de loi consiste en la délivrance des autorisations de programmes de réalisation pour les cinq (05) années de manière massive et qui seront étendues sur les exercices 2005 et 2006. L'on notera également, l'augmentation des crédits d'équipement pour 2005 qui passent de 750 milliards de DA à 1057 milliards de DA. Cela dit, l'Etat n'a vraisemblablement pas l'intention de se laisser prendre au piège de l'aisance financière, puisque la LFC maintient la rigueur budgétaire au niveau du budget de fonctionnement qui demeure au niveau de 1200 milliards de DA environ. Ainsi, l'Exécutif rattrape l'amendement proposé par El-Islah sur l'interdiction d'importation des vins, mais ne s'est pas exprimé sur l'autre changement apporté par les députés concernant l'importation des véhicules de moins de trois ans. En tout cas de cause, «cet avant-projet se distingue d'abord par la mobilisation des moyens financiers requis pour la mise en oeuvre du programme quinquennal de soutien à la croissance», retient le communiqué du Conseil de gouvernement.