Les cours de l'or noir se sont nettement redressés Elles sont passées de 1 019,8 milliards de dinars entre janvier et juillet 2016 à 1 275,05 milliards de dinars pour la même période en 2017 tandis que le déficit du Trésor a reculé de 65%. C'est comme la météo. Après la pluie, le beau temps. La situation financière du pays qui s'est dégradée suite à la dégringolade des prix du pétrole La crise financière semble être maitrisée. Les cours de l'or noir qui se sont nettement redressés pour évoluer pratiquement tout le long des sept premiers mois de l'année au-dessus des 50 dollars ont servi d'amortisseur. Un prix de référence qui a aussi concouru à la confection de la loi de finances 2017. Ce niveau atteint par les prix du pétrole ont permis aux recettes fiscales de connaître un bond significatif de plus de 25%. «Les recettes de la fiscalité pétrolière effectivement réalisées sur les sept premiers mois de 2017 ont enregistré une hausse de 25,03% par rapport à la même période de 2016, tandis que le déficit du Trésor a reculé de plus de 65%», ont indiqué hier, les services du ministère des Finances. «Entre janvier et fin juillet 2017, les recettes fiscales pétrolières recouvrées ont augmenté à 1275,05 milliards de dinars contre 1019,8 mds DA sur la même période de 2016», précise le document du département de Abderrahmane Raouïa répercuté par une dépêche de l'APS datée du 06 décembre. Cette hausse intervient dans le sillage de l'augmentation des cours pétroliers, sachant que la loi de finances 2017 a été élaborée sur la base d'un prix référentiel de baril de pétrole à 50 dollars alors qu'entre janvier et fin octobre 2017, le prix moyen du baril de pétrole brut s'est établi à 51,7 dollars contre 43,5 dollars sur la même période de 2016. On n'en est à un peu plus de la moitié du chemin: la loi de finances 2017 a tablé sur une fiscalité pétrolière annuelle de 2 200 milliards de dollars. Un objectif qui sera probablement atteint vu le rythme imposé par le baril actuellement. Les cours de l'or noir ont bondi aux niveaux qu'ils ont connus en juillet 2015 et comptent vraisemblablement vouloir demeurer sur cette dynamique. Les signes d'un rééquilibrage du marché sont manifestes. Malgré une légère baisse, les cours du Brent se situaient hier largement au-dessus des 62 dollars. Il est donc attendu que les recettes fiscales pétrolières bondissent davantage d'ici la fin de l'année avec des cours de l'or noir de ce niveau si ce n'est plus. Les ressources ordinaires n'ont pas attendu cette échéance pour réaliser un saut exceptionnel. Dans le détail, les recettes fiscales ordinaires ont atteint 1608,6 milliards de dollars sur les sept premiers mois 2017 contre 1503,31 milliards de dollars sur la même période de 2016. Les recettes ordinaires 159,44 milliards de dinars contre 100,42 milliards de dinars. Suivent les recettes d'ordre, dons et legs avec 12 millions de dinars ainsi que des recettes exceptionnelles avec 984,05 millions de dinars. «Ainsi, les recettes budgétaires globales (fiscalité pétrolière et ressources ordinaires) effectivement réalisées ont atteint 4 027,14 milliards de dinars entre janvier et fin juillet 2017 contre 2626,54 milliards de dinars sur la même période de 2016, en hausse de plus de 53%.», soulignent les chiffres du ministère des Finances qui précisent que la LF 2017 a prévu des recettes budgétaires annuelles de 5635,5 milliards de dinars. Ce qui représente 71,5% de l'objectif fixé. Quant aux dépenses budgétaires effectivement engagées entre janvier et fin juillet 2017, elles ont enregistré un recul minime de l'ordre de 1% par rapport à la même période de 2016. Elles se sont établies à 4595,77 milliards de DA contre 4637,54 milliards de DA. La LF 2017 a prévu des dépenses budgétaires de 6883,2 mds DA (des dépenses de fonctionnement de 4591,8 mds DA et des dépenses d'équipement de 2 291,3 mds DA). Le taux de réalisation est ainsi de 67% jusqu'à fin juillet 2017. Une bonne note cependant: le déficit du Trésor public s'est considérablement rétracté. De 2133,53 milliards de DA pour les sept premiers mois de l'an dernier il a été ramené à 734,6 millions de DA entre le mois de janvier et le mois de juillet 2017.