Une vue de la dernière tripartite Les experts et les opérateurs économiques attendent le rendez-vous de samedi pour tenter de mieux voir l'horizon économique qui reste toujours flou. Le gouvernement, le patronat et l'Ugta se donnent rendez-vous ce samedi à la Maison du peuple. Le conclave sera consacré à la signature d'un pacte de partenariat public-privé. Les deux secteurs feront désormais du développement économique une cause commune. La charte porte sur un engagement entre l'Etat et le privé pour oeuvrer au développement économique et social du pays dans un cadre de concertation et d'échange des expériences. Prévue pour le 23 septembre dernier, la 22ème rencontre de la tripartite a été reportée suite à un accord entre les trois partenaires (gouvernement- patronat -Ugta) pour mieux affiner ce pacte. Cette action intervient comme une réponse à la demande du chef de l'Etat qui a appelé les trois partenaires à faire face à la crise financière. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a relevé lors d'une réunion qui faisait suite à la récente interpellation du président de la République au gouvernement et à ses partenaires économiques et sociaux pour qu'ils donnent un exemple à la société en vue d'un élan de solidarité, de mobilisation et d'unité, afin que l'Algérie relève le défi de la crise financière et qu'elle poursuive le processus de développement qu'elle a entamé il y a près de deux décennies». Les trois parties vont s'engager donc ensemble à relancer la machine économique tout en levant les barrières entre le privé et le public. Planchant sur le sujet depuis une année, les partenaires sociaux sont arrivés, à travers cette ratification, à donner corps à ce projet de partenariat public-privé. Ce projet qui intervient pendant la crise, semble être une alternative qui a fait ses preuves dans les autres pays développés. Pour les spécialistes, les avantages découlant de l'utilisation des PPP sont nombreux: ils permettent d'optimiser le rapport coûts-résultats, de répartir les risques entre le public et le privé, de permettre à l'entité publique de conserver le contrôle stratégique du service, et enfin bénéficier de l'expérience avérée du secteur. Selon l'expert et président de la Confédération algérienne du patronat, cette démarche est très importante puisqu'elle porte sur un partenariat solide qui engage uniquement les entreprises, mais également l'Etat. La rencontre de samedi sera également l'occasion d'aborder le fameux modèle économique et social qui a été annoncé en grande pompe par le gouvernement Ouyahia et précédemment Sellal avant qu'il ne soit remis sous le coude. Les experts et les opérateurs économiques attendent le rendez-vous de samedi pour tenter de mieux voir l'horizon économique qui reste toujours flou. Ainsi et contrairement aux précédentes tripartites, cette dernière portera un cachet purement économique. Le volet social ne sera pas à l'ordre du jour.