Finie la période des tergiversations, des doutes et des suspicions. Gouvernement, patronat et UGTA accordent leurs violons pour entamer sereinement la feuille de route tracée par le président de la République. Objectif : gagner la bataille du développement. La parenthèse a donc été refermée jeudi, à l'occasion de la première réunion des partenaires du Pacte économique et social de croissance sous l'ère Ouyahia. C'est une nouvelle page qui est ouverte avec la réunion de concertation (une réunion préparatoire de la tripartite), qui a regroupé le Gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux (UGTA et patronat), sous la présidence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, en présence des ministres chargés des Finances, de l'Industrie et des Mines, du Travail, et du Commerce, ainsi que les principales organisations patronales (FCE, UNEP, CIPA, AGEA, CNPA, UNI, CGEA, CGP/BTPH et CAP) et la Centrale syndicale (UGTA). Cette rencontre intervient d'ailleurs au lendemain de l'appel du Président au gouvernement et ses partenaires sociaux et économiques qui «doivent donner l'exemple à notre peuple, par la solidarité, la mobilisation et l'unification des rangs». Appel entendu puisque, comme le précise le communiqué final de la réunion, le Premier ministre a relevé que «cette rencontre fait suite à la récente interpellation de Son Excellence, M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, au Gouvernement et à ses partenaires économiques et sociaux pour qu'ils donnent l'exemple à la société en vue d'un élan de solidarité, de mobilisation et d'unité», avant d'exprimer «les sentiments de respect et de solidarité que le Gouvernement nourrit à l'endroit de tous les travailleurs» et de préciser que le Gouvernement «cultive aussi de la considération envers toutes les entreprises publiques, privées ou mixtes, qui constituent le levier de la croissance, de la création d'emplois et de la diversification de l'économie nationale». Affirmant que le Gouvernement «ne ménagera aucun effort pour améliorer le cadre de l'investissement, et pour cultiver des relations sereines avec les entreprises, dans le cadre de la loi», le Premier ministre n'a pas manqué de rappeler le contexte de crise auquel fait face le pays qui nécessite donc de «mobiliser des financements internes non conventionnels», maintenir le soutien à la croissance dans tous les secteurs …», et de «préserver et rationaliser la politique publique de justice sociale et de solidarité nationale». Pour leur part, l'UGTA et les organisations économiques qui ont réitéré leur adhésion et leur soutien à la démarche du Président «ont assuré le Gouvernement de leur pleine disponibilité à concourir aux efforts du pays pour la poursuite de la dynamisation de la croissance et la préservation de sa souveraineté économique nationale». Les partenaires se sont donc engagés à «participer activement à l'effort de développement». «Un devoir national», estiment les trois parties dans un message de remerciement au président de la République dont le message lancé le 20 août à l'occasion de la Journée du Moudjahid «doit constituer le socle d'un sursaut national pour le renouveau économique». Les partenaires du pacte économique et social de croissance qui ont pu durant la rencontre «renforcer leur approche consensuelle» se sont «engagés à accentuer leur démarche collective». Ils sont donc décidés à se «serrer les coudes» et à travailler dans la même direction.