Le cessez-le-feu entre les parties au conflit au Soudan du Sud est entré en vigueur hier à 0h01 (21h01 GMT samedi) pour tenter de mettre fin à la guerre civile qui ravage ce pays depuis quatre ans. Le gouvernement et les principaux groupes rebelles au Soudan du Sud avaient signé jeudi ce cessez-le-feu. «A compter du 24 décembre 2017 à 0h01 (21h01 GMT le 23 décembre), une cessation des hostilités prendra effet et les parties cesseront toute action militaire et opération hostile», aux termes de l'accord signé au siège de l'Union africaine (UA), à Addis-Abeba. L'accord obtenu à l'issue de quatre jours de négociations placées sous l'égide de l'organisation régionale Igad, prévoit entre autres que les belligérants «gèlent immédiatement leurs positions», garantissent la protection des civils et l'accès de l'aide humanitaire. «C'est un premier pas encourageant. Vous redonnez une lueur d'espoir à votre peuple mais il ne s'agit que d'un petit pas. Il faut maintenant des actions pratiques», a déclaré le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, en préambule à la signature de cet accord. «Nous envoyons un message d'espoir aux Sud-soudanais en forme de cadeau de Noël», a estimé le ministre éthiopien des Affaires étrangères et président du Conseil des ministres de l'Igad, Workneh Gebeyehu. Le texte a été signé notamment par le gouvernement du président Salva Kiir (Splm/A) et par le principal mouvement d'opposition, le Splm/A-IO de l'ancien vice-président Riek Machar. Ce cessez-le-feu, réclamé depuis de longs mois par la communauté internationale, est le premier conclu depuis les intenses combats qui avaient agité la capitale, Juba, en juillet 2016.