Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, ont condamné, vendredi soir dans les termes les plus forts, les violations récentes de l'accord de cessation des hostilités, de protection des civils et de l'accès humanitaire du 21 décembre 2017 au Soudan du Sud. Dans un communiqué conjoint, ils appellent «toutes les parties belligérantes au Soudan du Sud à cesser immédiatement toutes les hostilités, à s'abstenir d'entreprendre d'autres opérations militaires et à respecter leurs engagements en vertu de l'Accord du 21 décembre 2017». Ils appellent en outre les parties «à respecter leur responsabilité première de protéger les civils, à respecter le droit international des droits de l'homme et le droit humanitaire et à garantir un accès humanitaire sûr et sans entrave». MM. Mahamat et Guterres soulignent la détermination de la communauté internationale et régionale à faire en sorte que les parties respectent leurs obligations et responsabilités. Ils affirment leur intention de soutenir «l'imposition de conséquences, conformément au communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine du 20 septembre 2017, si les parties continuent de violer leur propre accord». Le chef de l'ONU et le président de la Commission de l'Union africaine expriment leur soutien total à la deuxième phase du Forum de revitalisation de haut niveau (Hlrf) sous la direction de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad). Ils appellent les parties à participer de bonne foi au Forum en vue de parvenir à un compromis et de ramener le Soudan du Sud sur la voie d'une paix durable. MM. Mahamat et Guterres réaffirment leur conviction qu'il ne peut y avoir qu'une solution politique au conflit au Soudan du Sud, et les parties doivent démontrer la volonté politique de négocier un cessez-le-feu permanent.