Riyadh «n'établit pas les quotas des pays selon leur nombre d'habitants, mais en fonction des capacités d'accueil» Le quota des hadjis algériens n'a pas été revu à la baisse pour 2018. Estimé actuellement à 51 millions de centimes, le coût du Hadj cette année «augmentera d'au moins 2,5 millions de centimes». Cette augmentation s'explique suite à la taxe des 5% imposée par l'Arabie saoudite aux pays arabes et musulmans. Le quota du nombre de pèlerins algériens pour la prochaine saison du hadj, «n'a pas été revu à la baisse et les négociations avec les autorités saoudiennes sont toujours en cours en vue d'obtenir 1000 passeports supplémentaires et bénéficier des quotas non exploités des autres pays», c'est ce qu'a affirmé mardi à Alger le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa. S'exprimant en marge de la conférence de wilaya organisée à Dar El Imam de Mohammadia à Alger, sur les dangers de l'Internet, le ministre a précisé que le quota algérien n'a pas été revu à la baisse «comme l'affirment certaines rumeurs» mal informées. Dans une récente correspondance avec les autorités saoudiennes d'augmenter le quota de l'Algérie à 41.000 individus, pour laquelle la réponse a été, «jusque-là négative», a précisé Aïssa, Il a annoncé que dans les prochaines semaines, il sera possible de «parvenir» à un accord permettant à l'Algérie de «bénéficier des quotas des pays qui ne participeront pas ou de ceux qui ne consommeront pas entièrement leurs quotas». A ce propos, le ministre a estimé que «l'Algérie ne peut pas attendre cette faveur» tout en rappelant qu'il «a été convenu d'organiser le tirage au sort sur la base du quota de 36.000 hadjis». S'agissant des raisons du refus par l'Arabie saoudite d'accorder de nouveaux quotas, le ministre a précisé que Riyadh «n'établit pas les quotas des pays selon leur nombre d'habitants, mais en fonction des capacités d'accueil». Lors des entretiens du ministre Aissa avec le ministre saoudien du Hadj, ce dernier avait déclaré que «la ville de Mina n'est plus en mesure d'accueillir le nombre croissant des pèlerins» et, de ce fait, le royaume pense à construire des bâtiments sur les cimes des hauteurs de Mina et ériger des campements de deux étages. Ce projet devra se concrétiser dans les toutes prochaines années a-t-il assuré. Concernant les frais d'hébergement, le ministre Aissa a qualifié le négociateur algérien de «performant», car il «a réussi» à faire baisser les frais de location des résidences à La Mecque de 70 rials saoudiens environ par rapport à l'année dernière. S'exprimant en marge de son intervention devant la commission des finances et de budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), concernant la gestion du budget de son secteur pour l'exercice 2015, Aïssa a précisé que l'inscription électronique pour le tirage au sort, qui aura lieu le 10 février prochain, se déroule «dans les meilleures conditions». Un deuxième tirage au sort sera organisé au profit des personnes âgées de plus de 70 ans ayant participé plus de 15 fois et qui n'ont pas eu la chance de visiter les Lieux saints, a lancé le ministre, soulignant que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika leur a consacré pas moins de 2000 passeports, soit 500 passeports de plus par rapport à l'année écoulée. Par ailleurs, le ministre a indiqué que son département avait gelé la majorité des opérations inscrites par son secteur en 2015, et ce, a-t-il dit, dans le cadre de la politique de rationalisation des dépenses décidée suite au recul des prix des hydrocarbures. Le ministre a ajouté que 33 opérations avaient été gelées sur un total de 37 inscrites au titre du programme de soutien à la croissance économique. Cependant, deux opérations ont bénéficié d'un dégel partiel, sur autorisation du Premier ministre. Il s'agit, a-t-il relevé, de l'opération relative à l'octroi d'aides financières au profit d'associations religieuses pour la construction de mosquées et d'écoles coraniques avec une enveloppe vue à la baisse qui s'élève à 250 millions/DA au lieu de 603 millions/DA. Aïssa a précisé que le budget total du secteur des affaires religieuses qui s'élevait en 2015 à plus de 26 milliards/DA, comprenait un crédit de plus de 517 millions/DA pour la prise en charge des frais de la manifestation culturelle «Constantine capitale de la culture arabe». Ce crédit vient en sus d'une allocation de plus de 568 millions/DA au profit de l'Office national du Hadj et de la Omra (Onho) attribué en vertu d'un décret présidentiel de 2015 portant le crédit global à plus de 27 milliards/DA. Le ministre a ajouté que le budget de fonctionnement de son département se distinguait par des chapitres dédiés aux activités religieuses, culturelles et scientifiques, ainsi que des manifestations internationales à l'instar du Prix international d'Alger de récitation du Coran.