L'exécution des deux diplomates algériens, Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi, mercredi en Irak continue à susciter de nouvelles condamnations dans le monde. Hier encore, la Grande-Bretagne a qualifié «d'acte ignoble» cet assassinat, M.Jack Straw, ministre britannique des Affaires étrangères, qui a présenté ses condoléances au gouvernement algérien ainsi qu'aux familles des deux diplomates Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi, a réaffirmé la résolution de la communauté internationale à combattre le terrorisme. «Cet acte ignoble, précise Straw, ne perturbera pas la résolution de la communauté internationale à combattre le terrorisme et à faire passer les criminels en justice». «De telles actions ne mettront pas un terme quant à notre soutien au gouvernement de transition irakien et au peuple irakien, dans leur effort de reconstruction de l'Irak après le régime de Saddam Hussein», a ajouté le chef de la diplomatie britannique. Pour sa part, L'Organisation de la conférence islamique (OCI) a estimé que «ce crime sauvage sert les intérêts de ceux qui cherchent à déstabiliser l'Irak et à entraver le processus de son retour au sein de la communauté internationale». L'OCI s'est élevée contre «la poursuite de la série de rapts et d'assassinats des diplomates en poste en Irak», ajoute la même source. En Turquie, le ministère des Affaires étrangères a condamné dans un communiqué «l'acte terroriste» dont ont été victimes Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi. La Turquie «espère que les autorités irakiennes prendront les mesures nécessaires afin que les auteurs des actes odieux qui, ces derniers temps, ont été dirigés contre les membres des missions diplomatiques, soient arrêtés et livrés à la justice», ajoute le communiqué. Pour sa part, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, M.Ban Ki-Moon, a exprimé dans un message à M.Bedjaoui sa «profonde tristesse» pour le «meurtre brutal» des deux diplomates algériens. A Genève, les membres de la sous-commission de l'ONU pour la promotion et la protection des droits de l'homme, qui tient sa 57e session du 25 juillet au 12 août, ont exprimé leurs condoléances à la délégation algérienne et lancé un appel pour une lutte globale contre le terrorisme, invitant les Etats à accélérer le processus de mise au point d'une convention internationale de lutte contre ce fléau. Cet assassinat a fait réagir au Liban, le Haut Conseil islamique chiite, qui a affirmé que l'islam était étranger à cet «acte ignoble». Même condamnation chez le parti progressiste socialiste de Walid Joumblatt. Ce dernier a attesté que cet acte perpétré par un «groupe intégriste égaré» au nom de l'islam, ne reflète en fait que leur «extrémisme aveugle». Enfin, le Conseil de la Ligue arabe au niveau des délégués permanents a condamné énergiquement «l'exécution des deux diplomates algériens Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi qui accomplissaient leur devoir en Irak» dans un communiqué rendu public suite à sa réunion de concertation.