Avant ce périple, le patron de la diplomatie algérienne a procédé, hier à Vienne en Autriche, à la signature du Protocole additionnel au Traité de non-prolifération des armes nucléaires. Une tournée au long cours. Le chef de la diplomatie effectuera du 18 au 23 février des visites officielles en Fédération de Russie, en Biélorussie et en Turquie. Première étape: Moscou. Quel est son objectif? La coopération entre les deux constituera, incontestablement, l'épine dorsale de cette halte même si le conflit syrien dans lequel la Russie s'est pleinement impliquée sera inévitable. «La visite que le chef de la diplomatie algérienne effectuera en Russie les 18 et 19 février 2018 constituera une opportunité nouvelle pour consolider les relations de partenariat stratégique entre les deux pays qui ont atteint un niveau de maturité appréciable, comme en témoignent les multiples visites de haut niveau échangées entre les deux pays au cours des deux dernières années», a indiqué hier, un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le partenariat algéro-russe est entré dans sa phase concrète après la signature des différents accords dans les domaines d'activités économique, commercial, scientifique et technique. La visite du ministre des Affaires étrangères tombe donc à pic pour faire son diagnostic. «M. Messahel procèdera avec son homologue russe Sergei Lavrov ainsi qu'avec les autres responsables russes à une évaluation exhaustive de la coopération bilatérale ainsi qu'à une projection sur les perspectives liées à l'approfondissement de ce partenariat», précise-t-on côté algérien avant d'entrer dans le vif des questions qui secouent le Moyen-Orient et d'autres régions du monde. «Ces entretiens seront également l'occasion pour les deux parties d'aborder l'ensemble des questions régionales et internationales d'intérêt commun, en particulier la question du Sahara occidental, le conflit syrien, la question palestinienne et la lutte contre le terrorisme et la radicalisation», ajoute le département des affaires étrangères avant que son patron ne s'envole pour la Biélorussie. Il y sera le 20 février 2018. «Une première qu'un chef de la diplomatie algérienne effectue dans ce pays depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1995», indique un communiqué du MAE. «Il est prévu à cette occasion la signature par les ministres des Affaires étrangères des deux pays d'un accord portant création d'une Commission mixte de coopération économique et commerciale et d'un accord sur l'exemption de visas pour les porteurs de passeports diplomatiques ou de service», précise la même source qui souligne qu'«il est attendu que Abdelkader Messahel soit reçu par le président biélorusse, Alexandre Loukachenko». Dernière étape de ce périple de près d'une semaine: Ankara. Abdelkader Messahel«se rendra en visite officielle à Ankara les 22 et 23 février 2018», enchaîne le ministère des Affaires étrangères. Liés par un traité d'amitié et de coopération depuis mai 2006, les deux pays saisiront l'opportunité qu'offre cette visite pour donner une nouvelle impulsion à leur concertation politique pour consolider davantage leur coopération bilatérale dans différents domaines. «Le chef de la diplomatie algérienne qui sera également reçu par le président Erdogan, abordera avec son homologue turc, Mevlüt Cavusoglu, les questions régionales et internationales d'intérêt commun», a souligné le MAE. Avant ce périple, le patron de la diplomatie algérienne a procédé, hier, à Vienne en Autriche, à la signature du Protocole additionnel au Traité de non-prolifération des armes nucléaires. Il s'est entretenu la veille à Berlin, avec l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Horst Köhler. Une entrevue qui s'inscrit dans le cadre des consultations que mène le successeur de Christopher Ross pour relancer les négociations entre le Maroc et le Front Polisario, dans le cadre du mandat que lui a confié le Conseil de sécurité. Abdelkader Messahel a rappelé lors de cette rencontre que la question du Sahara occidental, territoire inscrit depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes, «était une question de décolonisation dont le règlement doit se fonder sur l'exercice par le peuple du Sahara occidental de son droit inaliénable à l'autodétermination, conformément à la doctrine et à la pratique des Nations unies en la matière». Le principe de l'intangibilité des frontières héritées au moment de l'accession à l'indépendance, pour l'ensemble des Etats africains, ont également été mis en exergue par le chef de la diplomatie algérienne. Le chef de la diplomatie algérienne