Awad Hassan Ibrahim a appelé les pays confrontés à des problèmes sécuritaires à suivre l'exemple de l'Algérie. «La patience est dure, mais sa récompense est pure.» Cet adage s'adapte bien à l'Algérie qui a attendu plus d'une vingtaine d'années avant que son combat contre le terrorisme ne soit reconnu et que son approche ne soit prise en considération. L'approche en question qui va servir de modèle mondial, est de plus en plus citée comme modèle à suivre par de nombreux pays. Hier, le secrétaire général du Conseil de la jeunesse arabo-africaine, Awad Hassan Ibrahim, a appelé les pays confrontés à des problèmes sécuritaires à appliquer le modèle algérien de Réconciliation nationale «qui a prouvé son efficacité», a-t-il dit, sur les plans politique et économique. S'exprimant en marge d'une Conférence arabo-africaine sur le thème «la jeunesse face aux défis de la paix et du développement durable», Hassan Ibrahim a affirmé que l'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme à travers la politique de paix et de Réconciliation nationale au coeur de cette rencontre de deux jours, pour s'inspirer de ce modèle que «tous les pays, notamment les pays arabes et africains doivent appliquer car il a prouvé son efficacité, l'Algérie étant devenue le pays de la paix et de la stabilité, notamment sur les plans politique et économique». Il a ajouté que la conférence se penchera également sur les questions intéressant la jeunesse, à leur tête la migration clandestine, le chômage, le terrorisme, et les questions de la femme, et sera sanctionnée par des recommandations en rapport avec l'expérience algérienne, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et de prise en charge de la jeunesse à travers l'accompagnement et les mécanismes de soutien financier. Pour sa part, le ministre des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua, a mis en avant les efforts importants déployés par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour «la consécration de la politique de réconciliation en Algérie», devenue aujourd'hui «un modèle dont s'inspirent de nombreux pays arabes et asiatiques», rappelant, à ce propos, qu'il «n'y a pas de paix et de stabilité sans sécurité». Le président du Rassemblement de la jeunesse algérienne pour la solidarité et le développement (Raja), Nabil Yahiaoui, a relevé que cette conférence qui vient «couronner le processus de partenariat engagé entre le Rassemblement et le Conseil de la jeunesse arabo-africaine, examinera plusieurs axes important liés à la jeunesse et aux problèmes et défis rencontrés par cette frange». Elle débattra également des moyens à même de renforcer la coordination et la promotion de l'action commune pour la consolidation et la promotion de la paix et de la sécurité, a-t-il ajouté. Yahiaoui a mis en avant l'importance de la vigilance collective face aux dangers induits par la propagation de la violence, le terrorisme, les guerres civiles, et les conflits internes. Lors de cette conférence, le président de la République a été honoré «pour ses plaidoyers en faveur des questions de la jeunesse dans les différents foras internationaux et pour l'intérêt particulier qu'il accorde à cette catégorie dans ses politiques à travers les programmes de développement national lancés par l'Algérie sous sa direction éclairée». Un panel de spécialistes et d'experts ainsi que des responsables d'organismes officiels et d'organisations régionales venus de près de 30 pays arabes et africains, participent à cette rencontre internationale. Rappelons que l'expérience algérienne en matière de déradicalisation servira de modèle de référence pour d'autres initiatives de désengagement dans le monde, comme l'a indiqué, il y a quelques mois, le centre Carnegie pour le Moyen-Orient dans une analyse intitulée «une vie après le djihadisme». Si jusqu'ici, «il n'existe aucun modèle ou programme idéal pour le désengagement des djihadistes (...) l'expérience algérienne constitue un point de départ utile pour développer des initiatives de déradicalisation ailleurs», dans le monde, a souligné ce centre basé à Beyrouth et relevant du think tank washingtonien Carnegie endowment for international peace. Et d'ajouter «une leçon doit être tirée de l'expérience algérienne, c'est que la réponse militaire n'est pas suffisante en soi» car «le djihadisme est avant tout un phénomène social». «Aujourd'hui, l'Algérie, avec la combinaison d'approches rigoureuses et douces (à la fois), fournit un exemple réussi pour neutraliser le terrorisme» a conclu l'analyse.