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Déradicalisation: la leçon de l'Algérie
SON APPROCHE SERVIRA DE MODÈLE MONDIAL
Publié dans L'Expression le 21 - 11 - 2017

Les efforts de réconciliation se sont poursuivis par l'adoption en 1999 de la loi sur la Concorde civile et ont été couronnés en 2005 par la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale
Le centre Carnegie relevant d'un think tank washingtonien a affirmé que l'expérience algérienne en matière de déradicalisation va servir de modèle de référence dans le monde. L'Algérie donne ainsi une leçon à ceux qui la mettaient en cause dans le carnage de ses enfants.
La patience est dure «mais sa récompense est pure». Cet adage s'adapte bien à l'Algérie qui a attendu plus d'une vingtaine d'années avant que son combat contre le terrorisme ne soit reconnu et que son approche de déradicalisation ne soit prise en considération. L'approche en question va servir de modèle mondial. Enfin! Ce qui signifie que les masques sont tombés et que la réalité a fini par jaillir au grand jour. C'est le cas de le dire parce que le monde a compris que l'Algérie a été face à un fléau réel et transnational. En effet, l'Algérie qui a été complètement isolée durant la décennie noire, au coeur de la polémique du «qui-tue- qui?» et même décriée au lancement de la Concorde civile sous prétexte que les blessures ne sont pas pansées, est désignée aujourd'hui comme un pays leader dans la lutte antiterroriste, l'alliée idoine pour décrypter l'extrémisme violent et un exemple à suivre pour sa réussite à rassembler, après le pire des déchirements, ses enfants sous un ciel réconciliateur. C'est en se retrouvant sous une forte pression avec des massacres à grande échelle et des visites imposées de la Troïka ou encore la mission d'enquête de l'ONU, que l'Algérie a compris l'erreur de se confiner dans une logique sécuritaire et a développé une politique globale de réconciliation. Un mal pour un bien, il faut le reconnaître. Car malgré la difficulté que les proches des victimes du terrorisme ont eu pour accepter l'adoption d'une telle démarche, cette dernière a été salvatrice pour le pays. Elle apparaît aujourd'hui comme l'expression d'une reconnaissance à la justesse d'un combat mené contre l'obscurantisme. D'ailleurs, l'expérience algérienne en matière de déradicalisation va servir de modèle de référence pour d'autres initiatives de désengagement dans le monde, a indiqué le centre Carnegie pour le Moyen-Orient dans une analyse publiée dernièrement, intitulée «une vie après le djihadisme». Si jusqu'ici, «il n'existe aucun modèle ou programme idéal pour le désengagement des djihadistes (...) l'expérience algérienne constitue un point de départ utile pour développer des initiatives de déradicalisation ailleurs», dans le monde, a souligné ce centre basé à Beyrouth et relevant du think tank washingtonien Carnegie endowment for international peace. Et d'ajouter: «Une leçon doit être tirée de l'expérience algérienne, c'est que la réponse militaire n'est pas suffisante en soi» car «le djihadisme est avant tout un phénomène social» et, par conséquent l'incapacité à l'affronter sur le plan social pourrait l'aider à resurgir sous une autre forme. En Algérie, les autorités ont «retenu une approche très différente en adoptant des méthodes plus conciliantes y compris une trêve, un processus de Réconciliation nationale, des programmes de désengagement et de réhabilitation, ainsi que des investissements dans le développement», a expliqué Dalia Ghanem-Yazbeck, l'auteure de l'analyse. Pour étayer ses dires, cette dernière a rappelé que «la loi sur la Rahma a incité près de 2 000 terroristes à déposer les armes durant la période 1995-1996. De manière plus significative, les efforts de réconciliation se sont poursuivis par l'adoption en 1999 de la loi sur la Concorde civile et ont été couronnés en 2005 par la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale, adoptée par référendum populaire». L'analyste souligne qu'au total, 7000 terroristes en plus d'autres groupes ont renoncé aux armes et accepté de rentrer chez eux. «Ce processus a permis de restaurer la foi et la confiance des Algériens en leurs dirigeants», affirme Ghanem-Yazbeck mettant en avant le fait que «la charte a contribué à contrer la rhétorique extrémiste en donnant l'occasion aux repentis de s'exprimer sur les effets négatifs de l'action terroriste et en les encourageant à parler publiquement de leurs expériences dans les groupes armés et des raisons de leur désengagement». Le dispositif a été assorti de compensations financières en faveur des «victimes de la tragédie nationale», y compris aux familles des terroristes, souligne le think tank qui relève que la réhabilitation professionnelle des repentis visait à les réintégrer dans la société. «La compensation financière et les possibilités d'emploi visaient à limiter les difficultés économiques et à décourager la récidive, en offrant aux repentis un sentiment d'appartenance et de citoyenneté», écrit Carnegie. «Les initiatives du gouvernement ont privé les djihadistes d'un vivier de recrutement potentiel en offrant une alternative au djihadisme», conclut le think tank. Il y a lieu de rappeler enfin que le ministère des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes a rendu public en septembre 2015, un document intitulé «l'Algérie et la déradicalisation, une expérience à partager».


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