«Ce peuple a forcé l'admiration du monde entier par sa performance révolutionnaire hissant ainsi sa Révolution au rang d'exemple et de modèle.» La commémoration de la fête de la Victoire, ce n'est pas se référer au passé uniquement. C'est aussi regarder vers l'avenir. C'est surtout rappeler que si les anciennes générations, des femmes et des hommes, se sont acquittées de leur devoir en se sacrifiant pour libérer l'Algérie en mettant fin à plus de 130 ans de colonisation, il reste aux générations d'aujourd'hui et celles à venir à remporter la victoire du développement. Condition sine qua non de la stabilité du pays. C'est ce didactisme qui caractérise ses discours que le chef de l'Etat a emprunté pour expliquer que le combat continue. Celui accompli par des femmes et des hommes pour libérer le pays a été exaltant. Ils l'ont fait en faisant don de leur vie. Le président de la République leur rend un vibrant hommage. «Mémorable est la journée qu'a vécue, un 19 mars il y a cinquante-six ans, le peuple algérien dans un même élan de sacrifice pour sa cause juste, un élan digne d'un grand peuple qui a aligné des convois et des convois de vaillants moudjahidine et moudjahidate et sacrifié un million et demi de valeureux Chouhada», a souligné le président de la République dans son message adressé à la nation à l'occasion de la fête de la Victoire. Le chef de l'Etat a souligné la détermination du peuple algérien qui a défié l'une des plus grandes puissances militaires. Un combat inégal à l'origine qui s'est soldé par une fabuleuse victoire. «Durant plus d'un siècle d'occupation, les Algériens ne se sont jamais résignés, ni soumis aux envahisseurs. Leur parcours historique, foisonnant de soulèvements, de révoltes et de luttes, a abouti à une maturité politique qui a forgé une profonde conscience nationale à l'origine du déclenchement d'une grande Révolution, saluée à ce jour par la majorité des peuples du monde et glorifiée par le peuple algérien», a-t-il indiqué dans un message lu en son nom par le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni. «Ce peuple a transformé l'impossible en victoire et changé le cours de l'histoire en affrontant d'égal à égal l'ennemi en dépit d'un déséquilibre de forces. Il a forcé l'admiration du monde entier par sa performance révolutionnaire hissant ainsi sa Révolution au rang d'exemple et de modèle», a fait remarquer le premier magistrat du pays. Le sillon a été tracé il ne reste plus qu'à le suivre. «J'exhorte tous les enfants de ma patrie à suivre l'exemple de nos glorieux chouhada et de nos vaillants moudjahidine et à méditer les différents évènements que l'Algérie a surmontés avec succès depuis le recouvrement de notre indépendance et de notre souveraineté nationale», a conseillé le chef de l'Etat tout en restant vigilants. Le pays connaît une étape difficile avec la dégringolade des prix du pétrole qui ont mis à mal sa trésorerie. Une situation compliquée que le Président a tenu à ne pas éluder. «Face aux fluctuations du marché international (du pétrole) qui ont entraîné la perte de la moitié de ses recettes extérieures, l'Algérie s'accommode de la situation et veille, dans le cadre de la souveraineté nationale, à mobiliser ses capacités pour sortir de ce tournant difficile, maintenir le processus d'édification et s'orienter vers une économie affranchie de la dépendance excessive aux hydrocarbures», a-t-il expliqué tout en affirmant que «notre pays est capable de sortir, indemne et victorieux, de nos difficultés financières actuelles et conjoncturelles». La culture des droits et des libertés, la préservation des intérêts collectifs et suprêmes ont été mis en exergue dans son discours. «Il est nécessaire que la société continue à les promouvoir» a recommandé Abdelaziz Bouteflika qui a appelé tous les Algériens à contribuer au mouvement démocratique pluraliste dans le pays. «La scène politique doit connaître une diversité, une confrontation de programmes et une course au pouvoir, cependant il est du devoir de tout un chacun de contribuer à ce mouvement démocratique pluraliste.» A une seule condition. Laquelle? «en plaçant l'Algérie et les intérêts suprêmes de son peuple au-dessus de toute autre considération», a indiqué Abdelaziz Bouteflika. Une ligne rouge à ne pas oser franchir.