L'équipe technique de la chaîne de télévision privée Dzaïr TV a été empêchée, hier, d'assurer la retransmission du choc de la 25e journée du championnat de Ligue 2, entre la JS Skikda et l'ASO Chlef. Selon des témoins oculaires, et une fois arrivés au stade du 20-Août 1955 de Skikda, les journalistes et techniciens de ladite chaîne ont été accueillis par des jets de projectiles, histoire de les pousser à rebrousser chemin et renoncer à la retransmission de cette rencontre. Et malgré ces difficultés, ils n'ont pas renoncé et ont pu accéder. Mais ce n'était que partie remise. Une fois au stade, des individus ont menacé par la force les membres en question, et la situation a failli prendre d'autres tournures. A ce moment là, la décision a été prise de quitter les lieux afin de parer à toute mauvaise nouvelle, tout en informant la Ligue de football professionnel des motifs derrière cette décision. Ainsi, et selon la réglementation en vigueur concernant l'empêchement ou le refus de retransmission télévisuelle, ce qui enfreint les dispositions des contrats de la FAF et de la LFP relatifs aux droits de retransmission télévisuelle, l'équipe locale, la JSM Skikda, perdra ce match sur tapis vert. Un nouveau phénomène est en train, donc, de s'amplifier en cette dernière ligne droite de la saison, avec des responsables de clubs, des deux premières Ligues, qui peuvent tout se permettre afin que les matchs de leurs équipes ne soient pas télévisés. Ceci, dans l'optique de recourir à des pratiques extra-sportives pour gagner sans laisser de trace et éviter, ainsi, tout genre de sanctions. Faut-il préciser que ce qui s'est passé hier n'est pas une première, avec, en outre, des responsables de clubs qui ont informé les chaînes de télévision publique (Entv) et privé (Dzaïr TV) qu'elles ne seront pas les bienvenues lors des rencontres à venir. Et après le refus pur et simple de ces deux établissements, certains sont allés, comme hier à Skikda, plus loin pour les empêcher, en manipulant les supporters ou envoyer des voyous menacer les techniciens et les journalistes.