Au Chabab, un seul héros... les sous Les jours se suivent, dans la maison du CR Belouizdad, et la situation va de mal en pis. La relation entre les joueurs et leur président, Mohamed Bouhafs, se détériore et l'équipe risque une grosse saignée à la fin de la saison en cours. «La saison prochaine, nous allons jouer sur cinq fronts», avait déclaré le mystérieux président du CRB après la consécration de son équipe en coupe d'Algérie, au mois de juillet dernier. Il faisait allusion à la Supercoupe, le championnat, la coupe d'Algérie, la coupe de la CAF et la Coupe arabe. Si son équipe n'a finalement pas été retenue pour la compétition arabe, elle a perdu, sur le terrain, les quatre autres objectifs. Le pire c'est qu'elle n'a, jusqu'à l'heure, pas assuré son maintien en Ligue 1, étant à 4 petits points du premier relégable. L'origine du bras de fer entre les joueurs et leur président est lié essentiellement à la non-régularisation de leur situation financière. Dans ce conflit, il y a eu ces multiples promesses, jamais tenues, de Bouhafs, allant jusqu'à ce qu'un des joueurs, Benkablia en l'occurrence, l'accuse de «menteur» dans une déclaration télévisée. La veille du match-retour des 16es de finale de la coupe de la CAF, face à l'ASEC Mimosas, la situation a dégénéré lors de la mise au vert, concernant (toujours) cette historie d'argent. Après le match, et cette amère élimination, les joueurs ont pris la décision unanime de mettre un terme à leur aventure avec le Chabab si le président actuel reste en poste. C'est, donc, vers un mur que se dirige «le club des records», qui risque de perdre ses cadres, notamment ceux en fin de contrat à l'image de Salhi, Draoui et Namani. Face à l'absence du président, les joueurs s'adressent vers les autres «dirigeants». Mais, force est de constater, que ces derniers n'ont de dirigeants que le nom, ne disposant d'aucune forme légale puisqu'ils ne sont installés qu'officieusement et toutes les décisions sont prises d'une manière unilatérale par Bouhafs. Ce dernier, contre vents et marées, continue d'agir comme bon lui semble, menant son club vers une situation sans lendemain. Ce risque de saignée est dû, dit-on, au fait que le président n'a nullement l'intention de quitter, puisqu'il a même entamé des négociations avec quelques personnes devant renforcer son bureau en prévision de la saison prochaine. L'on parle d'un chargé de marketing, un directeur général et un responsable de communication. Aussi, et à en croire certaines sources, Bouhafs est en train même de préparer ses bilans, moral et financier, histoire de barrer la route au Club sportif amateur (CSA), actionnaire majoritaire au niveau de la Société sportive par actions (SSPA), à hauteur de 75%. Le CSA cherche la formule légale qui lui permet d'évincer Bouhafs de son poste de président du Conseil d'administration, mais c'est vers un blocage total que l'on se dirige. L'été s'annonce des plus chauds au Chabab, au grand dam de ses supporters, qui croisent les doigts en attendant des jours meilleurs.