Une nomination qui obéit à des critères bien définis, où se conjugent les compétences dans le domaine de l'industrie mais surtout dans la réglementation et le management. Dans cette optique les responsables du groupe Sider, dont dépend le complexe sidérurgique d'El Hadjar, ont procédé au renouvellement des membres du conseil d'administration (CA), et mis en place la seconde phase du programme d'investissement. Une tâche ayant motivé la nomination de MM. Ouchih Lakhdar et Chemseddine Maâtallah, respectivement aux postes de P-DG de Sider et P-DG du complexe sidérurgique. Ce dernier, ancien directeur général du complexe sidérurgique Sider El Hadjar, a été désigné président-directeur général (P-DG) et président du conseil d'administration du même complexe, nous a indiqué Hichem Mamoune, directeur de communication du groupe Sider, contacté par téléphone. La nomination d'un P-DG pour le complexe d'El Hadjar intervient «suite à la reconfiguration du conseil d'administration, où siègent désormais principalement des spécialistes de l'industrie sidérurgique et de hauts cadres représentant le ministère de l'Industrie et des Mines», nous- a-t-il précisé. La nouvelle équipe dirigeante en laquelle le ministère de l'Industrie a placé toute sa confiance s'est déjà attelée à la tâche. La réussite de la seconde phase du programme d'investissement dépend entièrement de ses compétences, composées de hauts cadres dont une femme, relevant du ministère de l'Industrie et des Mines, maîtrisant le volet réglementation et les nouvelles techniques de management, organisation et surtout sécurité industrielle ainsi que des spécialistes dans le domaine de la sidérurgie à même de relever le défi quant aux objectifs fixés en matière de production. «Le complexe sidérurgique d'El Hadjar est considéré comme une entité industrielle à activité intégrée dans la sidérurgie et nécessite une gestion intégrée pour atteindre les objectifs tracés s'agissant de la production et la réussite du programme d'investissement», a noté notre interlocuteur. La nomination de Chemeseddine Maâtallah P-DG du complexe sidérurgique et sa nouvelle équipe intervient suite à la reconfiguration du conseil d'administration, pris en main par, des spécialistes de l'industrie, pour la concrétisation de la stratégie visant l'efficacité sur les plans rendement et rentabilité, de manière à ce que le complexe totalement rénové, fonctionne avec toutes ses capacités. Ayant beaucoup de pain sur la planche, le nouveau conseil d'administration a, pour priorité, la modernisation et la rénovation de quelques équipements des unités du complexe, dont la cokerie à l'arrêt depuis 2009, l'aciérie à oxygène et d'autres structures secondaires mais importantes dans la production des produits aciériques entre autres. Au titre de la seconde phase du programme d'investissement, le complexe a bénéficié d'un financement supplémentaire de 26 milliards de dinars. Selon notre interlocuteur «la dynamique organisationnelle du complexe vise à accompagner cette deuxième phase du plan, dont l'objectif premier est d'augmenter la production nationale en produits sidérurgiques dans les différents domaines et à réduire la facture d'importation», optimiste quant à l'avenir de cette entité économique, le directeur de communication du groupe Sider estime que le complexe sidérurgique fait son retour en force sur la scène de l'industrie sidérurgique locale, nationale et même continentale. La concrétisation de cette deuxième phase du programme d'investissement permettra au complexe d'atteindre 1,2 million de tonnes de produits sidérurgiques, ce qui réduira nettement la facture d'importation. Il est retenu également dans le plan de charge du second plan d'investissement, d'assurer l'autonomie du complexe El Hadjar en matière d'énergie électrique et en eau industrielle, à travers l'achèvement d'une centrale électrique au sein-même du complexe et d'une station de dessalement et de traitement des eaux traitées à Lallelig, dans la commune d'El Bouni. Deux projets devant assurer les besoins du complexe en eau et en électricité. Par ailleurs, interrogé sur l'atmosphère tendue régnant au sein du complexe, après le rassemblement de quelque 400 employés de la TSS. Ces derniers qui, rappelons-le, ont menacé de paralyser le complexe, suite à leur exclusion des dernières augmentations et leur intégration au nouveau projet du complexe sidérurgique Emarat Dzayer Steel. Notre interlocuteur a expliqué que les employés de TSS (Tubes Sans Soudure) seront automatiquement intégrés au nouveau projet avec augmentation de salaire. «Dans le cadre de la résolution de fusion de cette unité au projet Emarat Dzayer Steel. Dans deux mois, ils vont négocier avec le partenaire leurs salaires, dans le cadre de ce nouveau partenariat». S'exprimant sur ce projet phare pour la wilaya de Annaba, le directeur de communication du groupe Sider a estimé, important le projet tant pour le développement économique local que national. Bien qu'il soit complémentaire pour le complexe d'El Hadjar, ce projet sera implanté à l'intérieur du complexe, non loin de l'unité TSS, qui est au centre de ce projet. D'ailleurs, des travaux de réhabilitation et de rénovation sont prévus pour cette unité, devant lui permettre une fonctionnalité aux normes des nouvelles techniques, utilisées dans le domaine de la sidérurgie. Outre la création de quelque 1 600 postes d'emploi, ce projet est destiné à renforcer la production, de plusieurs produits qui ne sont pas sur le marché national. «Un projet très important, l'Emirati est un partenaire solide et sérieux. Il a déjà injecté plus de 300 millions d'euros dans la banque algérienne», nous dira l'interlocuteur qui n'a pas omis de rappeler qu'il s'agit-là d'un projet présidentiel, visant à booster l'industrie nationale et apporter des richesses au pays.