Cet incident est survenu suite au naufrage de leur embarcation. Le drame est à son apogée. Il est provoqué par la bêtise humaine et souvent par les conflits armés qui font fuir les populations africaines de leurs pays. Quinze candidats à l'immigration clandestine ont péri à quelques miles nautiques de la plage de Cap Falcon, localité administrativement rattachée à la commune côtière de Aïn El Türck dans la wilaya d'Oran. 19 autres ont été secourus sur place avant d'être évacués vers le Centre hospitalier de Aïn El Türck. Cet incident est survenu suite au naufrage de leur embarcation. Ces immigrants clandestins, âgés entre 19 et 40 ans, sont des ressortissants africains ayant tenté la traversée à partir d'Oran pour rallier les côtes européennes. Ce fut tôt dans la matinée d'hier lors que les éléments de la Protection civile ont été alertés hier matin pour se rendre sur les lieux du drame en mobilisant tous les moyens dont deux zodiaques, six ambulances deux médecins, deux engins de première intervention une équipe de plongeurs. En tout, la Protection civile a dépêché 39 agents, tous grades confondus, avant de lancer une vaste opération de recherche des rescapés. D'autant qu'aucune information sur l'identité des immigrants ni encore moins l'heure de leur départ n'ont été donnés, vu qu'ils ont préparé leur coup dans le secret total. Un véritable phénomène aux relents multiformes. Au début de l'année en cours, une unité des gardes-côtes de la façade maritime ouest, a secouru un groupe de 12 harraga. Une petite fille de 3 ans a péri noyée. En effet, le groupe, originaire de la cité Mouloud Feraoun (ex-Perret) avait pris la mer, à partir d'une plage de Cap Falcon, à bord d'un canot pneumatique. On compte parmi les membres de cette équipée, deux familles, dont une composée de la mère, du père et de leurs deux enfants, un garçon de cinq ans et la petite fille qui a péri noyée et dont la dépouille mortelle fait toujours l'objet de recherches par les plongeurs de la Protection civile, ont indiqué les mêmes sources. Les harraga ont été secourus après le chavirage de leur embarcation et conduits au port d'Oran où ils ont été confiés aux services de la police des frontières. Auparavant, un homme et une femme avaient péri, noyés quand l'embarcation, qui transportait un groupe de candidats à l'émigration clandestine, avait chaviré. Ce n'est pas tout. La cour d'appel a, tout récemment, confirmé la première sentence contre trois individus accusés d'avoir porté assistance aux candidats à une mort certaine, des harraga ayant pris le départ à partir de la côte d'Oran, plus précisément à Bousfer. Les trois mis en cause, dont la culpabilité a été prouvée, ont été condamnés à cinq années de prison ferme. Leurs démêlés avec la justice ont commencé lorsque les gardes-côtes de la façade ouest du pays sont, lors de leur sortie, tombés, nez à nez avec une embarcation de fortune qui a fait naufrage en pleine mer, causant, la mort de deux personnes par noyade. Ayant réussi à sauver le reste des membres, les gardes-côtes d'Oran ont remis les rescapés entre les mains des enquêteurs qui, eux aussi, ont passé au peigne fin une telle affaire. Dans le sillage de leurs investigations, les policiers ont, en un laps de temps très limité, réussi à remonter la filière spécialisée dans l'assistance prodiguée par ses membres aux candidats à l'eldorado incertain. Cette assistance se résume en essentiellement à la mise à disposition des équipements, dont le moteur, permettant la traversée aux jeunes candidats au suicide au large de la mer. Le drame est à son apogée. Il est provoqué par la bêtise humaine et souvent par ces conflits armés opposant des fractions militaires à des ingérences étrangères faisant fuir des populations n'ayant pour se protéger que de prendre leurs enfants et leur barda pour s'installer sous des cieux que l'on croit plus ou moins «cléments» et nourriciers. Les pays occidentaux ainsi que leur politique militaire sont les instigateurs d'une nouvelle forme de déportation qui ne dit pas son nom. Une telle saignée frappe de plein fouet les populations subsahariennes défavorisées par la nature et déchirées par les guerres fratricides. Le terrorisme a achevé ces populations, ne trouvant rien de mieux à faire pour se défendre que de prendre la...fuite. Si les forces de sécurité algériennes jugulent tant bien que mal un tel phénomène aux allures mondiales, il n'en est rien pour ces pays subsahariens se vidant de jour en jour de leurs populations.