Cinq immigrés clandestins algériens ont péri, noyés, après le naufrage de leur embarcation, un zodiac selon toute vraisemblance, dans les eaux internationales, à quelque 80 miles des côtes algériennes dans la nuit de dimanche à lundi. L'information a été donnée par la presse espagnole qui indique que deux embarcations, à leurs bords, 11 et 10 harraga, ont pris la mer, dans la soirée de dimanche, en direction de l'Espagne à partir des rivages mostaganémois. Le bateau transportant les 11 harragas a coulé, pour des raisons qui sont encore inconnues, noyant avec lui cinq de ses occupants, les seuls à ne pas avoir de gilets de sauvetage. Les six autres naufragés, équipés eux en gilets de sauvetage, ont été secourus par l'autre embarcation qui les a repêchés, les sauvant d'une mort certaine par hypothermie. L'alerte a été donnée, ce lundi à 11h23, quand la marine espagnole a reçu un appel d'un bateau de pêche les avertissant de la présence d'une embarcation avec à son bord 16 personnes à 16 miles au large de Cabo de Palos, sur la côte de Carthagène. Selon la Guardia civile espagnole, les rescapés, dont six qui ont déclaré être des mineurs, ont été traités, une fois au port de Carthagène, par le personnel de la Croix-Rouge et sont tous en bonne santé, selon des sources de l'organisation humanitaire. Ils ont été suivis par l'équipe d'intervention d'urgence et d'aide humanitaire d'urgence pour les immigrants (ERIE) de la Croix-Rouge, composée d'une douzaine d'infirmières, de sauveteurs et d'interprètes. Les rescapés ont également été soumis à des examens médicaux pour dépister un quelconque virus comme celui d'Ebola. Les corps des cinq harragas algériens n'ont pas encore été retrouvés pour le moment. Les Espagnols ont contacté les garde-côtes algériens qui ont confirmé la version des immigrés clandestins. Les 16 harragas ont été gardés sous surveillance en attendant d'être traduits en justice et placés au centre de rétention pour étrangers de Sangonera à Murcie. Rappelons que ce n'est pas le premier drame des harragas algériens dans les eaux internationales ou espagnoles puisque, en octobre 2011, les unités des garde-côtes espagnols avaient repêché cinq cadavres d'immigrés clandestins algériens au large de Carthagène près de Murcie au sud de l'Espagne. La côte ibérique reste une destination très prisée par les Algériens, au même titre que les rivages transalpins, puisqu'ils représentent une porte d'accès au reste de l'Europe.