Cette cérémonie a vu récompenser deux catégories, le sitcom et le feuilleton drama. Organisé par le Rapcit, réseau algérien des professionnels du cinéma et de la télévision avec le concours du Festival international du film arabe, la première édition devant primer les meilleures productions télévisuelles dédiées principalement aux sitcoms et aux feuilletons dramatiques algériens, s'est déroulée jeudi soir à l'opéra d'Alger Boualem Bessaïh devant le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, le représentant du ministre de la Communication et Abdelkader Zoukh, le wali d'Alger ainsi que les invités. Cette édition avait comme invité d'honneur la valeureuse comédienne Chafia Boudraâ actuellement en convalescence, après son opération à Amman, suite à sa chute et fracture du fémur, lors du dernier festival de Maskat où on s'est occupé d'elle, avant de rentrer à Alger. La célèbre comédienne du feuilleton El harik, plus connue sous le nom de Lala Aâyni qui paraissait affaiblie et émue en entrant sur scène sur une chaise roulante, a salué son public chaleureusement en lui souhaitant un très bon Ramadhan ainsi qu'à tous les musulmans. Avant de connaître les noms des meilleures productions télévisuelles de l'année 2017, le jury fera son apparition devant la large assistance de l'opéra d'Alger composée majoritairement des gens de la profession de la petite lucarne. Présidé par le réalisateur de L'Opium et le bâton, Ahmed Rachedi, le jury était composé notamment de la journaliste Fatima Belhouhou et le scénariste égyptien Abderrahmane Nasser... Prenant la parole, Ahmed Rachedi fera remarquer d'emblée: «Je ne considère pas cela comme une compétition, mais plutôt comme une première étape d'évaluation en souhaitant que lors des prochaines éditions qui seront sans doute internationales, nous verrons des productions redoubler d'efforts pour hisser encore le niveau des productions.» Avant de remettre les prix (un portable de la marque Starlight) une halte sur le pays en guerre, la Syrie, a eu lieu à travers ses nombreuses productions et feuilletons télé. Un pays qui continue à produire jusqu'à 24 feuilletons par an et ce, malgré les évènements tragiques qui secouent le pays. Après un intermède musical signé par le chanteur Yousfi Tewfik, place à la remise des prix qui se fera, faut- il le noter, de façon expéditive et ce, sans même dévoiler les noms des nominés. Notons d'ailleurs que 95% des lauréats étaient absents. Et pour cause! la majorité des agents techniques qui ont travaillé l'année dernière sur nos feuilletons algériens sont des Tunisiens. Cette cérémonie a vu en effet récompenser deux catégories, le sitcom et le feuilleton drama. S'agissant de la première catégorie c'est Adel Amri qui recevra le Prix du meilleur décor. Le Prix du meilleur son est revenu au sitcom Zouhir pas de chance, et son ingénieur du son Nadjib Amraoui. Le Prix de la meilleure image est revenu au sitcom Machi sahel tandis que le Prix de la meilleure musique a récompensé le sitcom Casbah city. Le Prix du meilleur montage est revenu au sitcom Bibiche et Bibicha. Le Prix de la meilleure interprétation masculine a récompensé le comédien Kamel Bouakaz, tandis que le Prix de la meilleure interprétation féminine est revenu à Souhila Maâlem pour son rôle dans Bibiche et Bibicha. Et c'est ce dernier qui rafla aussi le Prix de la meilleure réalisation attribué à Samia Feraoun pour le compte de la chaîne El Djazaïriya. S'agissant de la catégorie feuilleton drama télévisé, le Prix du meilleur costume a été attribué au feuilleton Achour El Acher de Djaâfer Gacem que diffuse la chaîne El Chourouk. Ce même feuilleton fut récompensé du Prix du meilleur décor, meilleur montage et enfin le Prix de la meilleure réalisation. Mais c'est plutôt le feuilleton El Khawa de Madih Belaïd qui rafla la mise en obtenant le Prix du meilleur son, meilleure image, meilleure musique (Mehdi el Mouldi), meilleure interprétation masculine à Hassan Kechach, Prix de la meilleure interprétation féminine à Zahra Harakt (ex æquo avec la comédienne Sara Laâlama in Le silence des innocents), le meilleur scénario à Sara Bertima (ex æquo avec Rabah Drif pour le feuilleton Ibn Badis), et enfin le Grand Prix du générique d'Or. Le Prix du meilleur réalisateur est revenu toutefois à Djaâfer Gacem in Achour El Acher, absent pour cause de tournage actuellement sur son long-métrage Héliopolis. Ainssi c'est le directeur de la chaîne télé El Djazaïriya One qui recevra le Prix du générique d'Or en présence d'une bonne partie des comédiens du feuilleton El Khawa, en déclarant être fier que sa chaîne diffuse un tel programme, tout en saluant toute la famille de la presse, dont lui-même en fait partie à l'occasion de cette journée particulière, qu'est la célébration de la Journée internationale de la presse. Que dire de cette cérémonie sans saveurs ni couleurs qui a brillé par sa médiocrité patente et dont la plupart des récompensés ont brillé eux par contre, par leur absence? Question: pourquoi vouloir à tout prix associer la notion «arabe» aux feuilletons algériens? Le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi l'avait dit dans son discours que notre télé a été assaillie par toutes ces productions qui nous viennent d'ailleurs dont l'Egypte, la Jordanie, le Brésil et même le Mexique, alors pourquoi ne pas vouloir se distinguer en commençant par faire la promotion de nos propres produits avant tout, avant d'aller vers l'international qui ne servira point l'intérêt de la production algérienne? L'émulation oui, mais alors il faudra assumer le nom de la cérémonie en l'intitulant carrément le générique d'Or arabe! Si le festival d'Oran du film arabe d'obédience cinématographique donne un coup de main, pourquoi alors, vouloir se mettre en avant? Ce dernier ne devrait-il pas rester dans les coulisses de l'anonymat pour une fois? Voir un primé remercier sur scène cedit festival arabe et non pas le Rapcit entraîne un étrange amalgame et voire une gêne et surtout un malentendu qui ne devrait pas exister sachant que la télé ce n'est pas du cinéma...Autant de règles qu'il faut respecter et revoir dans son cahier des charges pour la prochaine édition si l'on veut vraiment donner un coup de pouce au produit télé algérien sans l'intervention des Egyptiens qui brillent déjà sans nous et n'ont pas besoin de notre brosse...A bon entendeur...