Si le palmarès fait ressortir comme vainqueur la coproduction algéro-syrienne Indama Tatamaradh El Akhlak, avec 4 prix, Imarat Hadj Lakhdar fera chou blanc sur toute la ligne avec zéro prix... Pour une fois, elle s'est déroulée sans ambages. L'animatrice Soraya Bendi- mered a dû bien apprendre sa leçon. Aucun cafouillage ni incident n'ont été enregistrés, une fois n'est pas coutume, lors de cette soirée de jeudi au TNA. Seul bémol, le manque d'attrait et d'invités de marque pour rehausser cette 6e Nuit des Fennecs d'or. On relèvera également le nombre restreint des hommages (cinq l'an dernier contre deux cette année). Inscrite dans le cadre d'«El Quods capitale de la culture arabe 2009», cette sixième Nuit a vu dérouler les nominations presque sans grande saveur festive...Le spectacle était plutôt dehors. A l'entrée du Théâtre national algérien, Mahieddine-Bachtarzi, on accueillait les invités de prestige qui arrivaient en limousine, reçus sur tapis rouge et sous les crépitements des photographes. Un peu comme à Cannes et à l'image des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) qu'on tend à imiter. Comme chaque année, en fait. Pour le reste, rien de spécial en somme. Le fait insolite à relever a été celui de l'animatrice qui éprouva le besoin de traduire vers l'arabe ses mêmes «compères» qui ont «osé» s'exprimer dans la langue de Molière. Ce qui provoquait l'étonnement de la salle et un amusement certain auprès de l'assistance. L'équivalent des Sept d'or en France n'a débuté que vers 21h, en direct à la télé, soit près d'une heure après la venue des invités, entre ministres, personnalités des petit et grand écran, chanteurs comme Fella Ababsa, transformée en brune, et des champions sportifs comme les médaillés du judoka Amar Benyakhlef et Salima Souakri. L'ouverture de la soirée se fera avec la chanson Ya Watani interprétée par les élèves de la dernière édition de Alhane oua Chabab. Et le rendez-vous annuel devant récompenser la meilleure production audiovisuelle algérienne pouvait débuter. Hamraoui Habib Chawki, président de la fondation Fennec d'Or organisatrice de l'événement, arrive sur scène pour dire son mot d'encouragement envers la création et l'expression artistique, audiovisuelle et rendre hommage à la comédienne feue Khalti Doudja qui a marqué les esprits par son jeu authentique et sa générosité notamment dans sa dernière production télé Djemaï Family, qui bizarrement a été bien marginalisée lors de ce concours. En effet, la série de Djaffer Gacem qui a enregistré un succès monstre durant le Ramadhan dernier n'a été nominé qu'une seule fois et ce pour le meilleur second rôle masculin, décerné à Mohamed Bouchaïb (qui a explosé dans le film Mascarades de Lyès Salem). Ce qui a provoqué une réelle déception parmi ses fans. Place à l'arrivée du jury. Présidé par la réalisatrice du film Rachida, Yamina Bachir-Chouikh, le jury était composé de l'homme de lettres Djillali Khellas, du comédien Larbi Zekkal, du journaliste et scénariste Djamel Eddine Merdaci et Leïla Houas, directrice des archives et des documents au sein de l'Entreprise nationale de la Télévision algérienne. Yamina Bachir-Chouikh a annoncé la suppression du prix du décor et celui (spécial) du jury. Et l'essentiel du programme pouvait commencer. Dans la catégorie meilleur montage, le Fennec Or a été attribué à Hachemi Meliani et Zahir Lourari, pour le feuilleton El Badra II de Mohamed Hazourli. Le Prix de la meilleure musique est revenu à Saïd Bouchelouch pour le feuilleton Qouloub Fi Sirae de Nazim Kaïdi. Pause musicale avec l'artiste Salima Abada et son morceau pop Les Algériennes. Ahmed Messaâd est le récipiendaire du Fennec d'Or de la meilleure image pour le feuilleton Achwak el madina de Ali Aïssaoui. Un prix remis par le célèbre directeur de la photo Moussa Haddad. Le Fennec d'Or du meilleur son est, quant à lui, décerné par le réalisateur et président de l'association Arpa, Belkacem Hadjadj à Hakim Toumi pour le feuilleton Qouloub Fi Sirae. Entracte humoristique avec Bessam avant de connaître le nom du meilleur second rôle féminin. Celui-ci est revenu à Nassima Chems qui le disputait à Nawel Zemit pour le même feuilleton Qouloub Fi Sirae et Salima Abdi pour le film Habit Natzaouedj de Aktouf Abdelhamid. Le Prix du meilleur second rôle masculin est attribué à Réda Laghouati pour le feuilleton Indama Tatamaradh El akhlaq qui rafla aussi le Prix du meilleur acteur pour l'acteur syrien Bassem Yakhour, le Prix de la meilleure interprétation féminine revenant à Kinda Hana et le Prix du meilleur scénario à Samiha Saïd Khlifa. Le Fennec d'Or de la meilleure réalisation est revenu au feuilleton El Badra II de Mohamed Hazourli. Notons qu'un hommage appuyé a été rendu à la célèbre comédienne égyptienne, Boussi, qui compte à son actif plus de 56 films. Ce Fennec d'or lui a été remis sur scène par Azzedine Mihoubi et Abdelakder Leulmi, respectivement secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Communication et directeur général de la Télévision algérienne. Un second hommage a été rendu à l'un des pionniers du cinéma syrien Bessam Koussa. La Palestine est également revenue au coeur de la soirée avec un morceau intitulé Oula El Quablatin, interprété en duo par le musicien et professeur Bouziane et la gagnante de Alhane oua Chabab, Amel Sekak. Si le palmarès fait ressortir comme vainqueur la coproduction algéro- syrienne Indama Tatamaradh El Akhlaq, avec 4 prix, Imarat Hadj Lakhdar fera chou blanc sur toute la ligne avec zéro prix...La question qu'on pourrait se poser est: est-ce que ce sont les talentueux Sid Ahmed Agoumi et Sonia qui ont concouru au succès de ce feuilleton ou bien le «côté» représentant la Syrie, un des pays incontestablement «exportables» en matière de télé et de cinéma arabe qui a fait la différence? Le débat est ouvert. Notons que la veille, un long métrage algérien, Kindi de Ameur Bahloul, entrant dans le cadre des Fennecs d'Or a été projeté à la salle El Mougar.