La FIA 2018 n'a pas suscité un grand engouement ni du côté des professionnels et encore moins de la part des citoyens Il est clair que les dernières orientations économiques de l'Algérie ne sont pas pour plaire aux opérateurs économiques des pays étrangers. Ces derniers ne cherchant qu'un marché pour écouler leurs produits, n'ont pas été intéressés par la FIA 2018 en raison de la mise en vigueur de la mesure commerciale suspendant l'importation de plusieurs produits. La Foire internationale d'Alger (FIA) qui s'est tenue sur six jours au palais des Expositions, s'est clôturée, hier, sans grand bruit. En catimini, sommes-nous même tentés de dire, tellement cet événement est passé inaperçu. La FIA 2018 n'a pas suscité un grand engouement ni du côté des professionnels et encore moins de la part des citoyens. Avec 704 opérateurs économiques nationaux et étrangers, venant de 26 pays, la 51ème édition de la FIA, placée sous le thème «Le commerce au service de la production nationale», s'est caractérisée par une grande morosité. Inaugurée, mardi dernier par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, la foire, qui est généralement la plus importante manifestation économique et commerciale annuelle du pays, a enregistré une baisse très sensible du nombre d'exposants notamment étrangers, qui n'a pas dépassé les 269. L'année dernière, la FIA avait drainé plus de 1000 exposants dont 494 entreprises étrangères en provenance de 34 pays. En 2015, ils étaient près de 1400 entreprises participantes dont 742 étrangères et en 2010, c'est pas moins de 835 entreprises originaires de 40 pays étrangers qui se sont regroupés sous les pavillons du palais des Expositions. Il est clair que les dernières orientations économiques de l'Algérie ne sont pas pour plaire aux opérateurs économiques des pays étrangers. Ces derniers ne cherchant qu'un marché pour écouler leurs produits, n'ont pas été intéressés par la FIA 2018 en raison de la mise en vigueur de la mesure commerciale suspendant l'importation de plusieurs produits. Et avant la mise en application de cette mesure visant à protéger l'économie nationale, les opérateurs étrangers justifiaient en permanence leur absence du marché algérien par la présence d'un climat d'affaires décourageant, évoquant la règle des 51/49% qui entrave toute volonté de venir investir en Algérie. Or, les efforts déployés par les autorités publiques qui ont mis en place une stratégie en matière d'amélioration du climat des affaires avec la mise sur pied d'un comité dédié à l'amélioration de l'environnement de l'entreprise, l'allègement des procédures administratives ou encore la généralisation des TIC, la réforme des banques et les avantages fiscaux et parafiscaux, pour ne citer que ceux-là, ont permis à l'Algérie, à titre de rappel, d'obtenir un gain de sept places dans le classement Doing Business 2017. Il y a lieu aussi de préciser que la Foire internationale ne doit pas être uniquement un rendez-vous pour présenter et vendre son produit, mais une rencontre pour saisir les énormes opportunités d'investissements et de partenariats qu'offrent le marché algérien. Et c'est d'ailleurs le but recherché cette année par les autorités algériennes en organisant la manifestation. L'Algérie cherche d'une part à attirer les investisseurs étrangers, ayant conscience de la nécessité de partenariats face à la réduction des importations, et d'autre part à faire connaître le produit local et l'exporter. Ainsi donc, même si la 51ème Foire internationale d'Alger a laissé entrevoir un recul de la participation étrangère, elle demeure la destination de choix pour les opérateurs économiques qui veulent découvrir de près le marché algérien et ses opportunités.