La dernière victime en finale de Roland-Garros, le Suisse Stan Wawrinka, qui court après la forme, a craqué dès le premier tour lundi. Comme Kristina Mladenovic, quart-de-finaliste en 2017. Décidément, Guillermo Garcia-Lopez ne réussit pas à Wawrinka. En 2014, l'Espagnol avait déjà surpris le Suisse d'entrée. Lundi, le 67e joueur mondial s'est imposé en cinq manches (6-2, 3-6, 4-6, 7-6 (7/5), 6-3) après 3h30 de jeu. La différence, c'est qu'il y a quatre ans Wawrinka vivait une période faste après avoir remporté son premier tournoi du Grand Chelem en Australie, puis son premier Masters 1000 sur la terre battue de Monte-Carlo. Tout est différent cette année pour le vainqueur de l'édition 2015 et finaliste en 2017. Opéré deux fois du genou gauche en août dernier, l'ex-numéro trois mondial, aujourd'hui 30e, peine à retrouver son meilleur niveau. Avant d'arriver à Paris, il n'avait remporté que quatre matchs (contre 6 défaites) sur le circuit en 2018 et avait même interrompu sa saison pendant près de trois mois, entre février et mai. Sur le court Suzanne-Lenglen, Wawrinka (33 ans) a laissé passer sa chance après avoir breaké dans le quatrième set, alors qu'il menait deux manches à une. Ensuite, il n'a pas tenu la distance. «Cela faisait un an que je n'avais pas joué un match en cinq sets. Au quatrième, je commençais déjà à coincer un peu physiquement», a reconnu le Vaudois, qui va tomber au-delà de la 250e place mondiale à l'issue du tournoi, son plus mauvais classement depuis près de 15 ans. Djokovic assure l'essentiel Ce n'était pas du grand Novak Djokovic sur le Central, la terre de son sacre il y a deux ans. Opposé au modeste Brésilien Rogério Dutra Silva (134e), l'ex-numéro un mondial, tombé au 22e rang, a concédé un break d'entrée dans les deux premiers sets. Il a ensuite dû sauver une balle de break alors qu'il servait pour la deuxième manche. Puis il a laissé son adversaire revenir de 4-2 à 4-4 dans la troisième. Mais l'essentiel, la qualification (6-3, 6-4, 6-4), est là. En à peine plus de deux heures. «Je n'ai pas très bien commencé, mais j'ai gagné en trois sets, c'est ça l'important», a réagi le Serbe, qui bataille pour retrouver son meilleur niveau et évitera au deuxième tour l'Espagnol David Ferrer, finaliste en 2013 à Paris mais battu en cinq sets. Mladenovic inapte pour le service Mladenovic ne revivra pas en 2018 une belle aventure jusqu'en quarts de finale comme l'an passé. La Nordiste de 25 ans a buté sur l'Allemande Andrea Petkovic, ex-membre du Top 10 descendue au 107e rang, en deux sets 7-6 (12/10), 6-2. Sous un ciel nuageux, tout a basculé lors du jeu décisif. Mladenovic s'est procurée quatre balles de set, dont les trois premières, mais c'est Petkovic qui a conclu la première manche à sa quatrième tentative. «Faire deux doubles fautes de suite sur des balles de set, ce n'est pas acceptable», a-t-elle regretté. La numéro deux française (31e), qui sera éjectée du top 50 après le tournoi, s'incline pour la troisième fois de suite dès le premier tour en Grand Chelem. Porte d'Auteuil, ça ne lui était plus arrivé depuis 2012. Depuis un an, elle ne brille plus. Elle a même connu une vertigineuse série de 15 défaites d'affilée entre août et janvier, et n'a atteint qu'une finale (Saint-Pétersbourg). Gasquet expéditif Moins d'1h30. Richard Gasquet n'a pas traîné pour son premier match et n'a laissé que quatre jeux (6-0, 6-2, 6-2) à l'Italien Andreas Seppi (50e). Le Biterrois de 31 ans s'est montré solide derrière sa première balle (84% de points gagnés) comme dans le jeu pour finir à point nommé, juste avant que la pluie ne se renforce. «J'ai pris confiance aujourd'hui (lundi)», a déclaré le numéro trois français (32e). Tant mieux car il est promis à un troisième tour contre Nadal.