Elle fait, depuis l'entame du Mondial, le buzz... mais négatif. Elle, c'est la VAR (video assistant referee) qui vient d'entrer dans l'histoire de la compétition planétaire, sans pour autant passer inaperçue, avec des décisions contestées et des attentes prolongées. La soirée du lundi, avec les tant attendus Portugal - Iran et Maroc - Espagne, était «au rythme de la VAR!». Le sentence de l'ailier marocain, Noureddine Amrabat où il affirme que «la VAR, c'est bullshit''!» en dit long sur toute la polémique qui règne autour, mettant les arbitres dans l'oeil du cyclone. «La VAR est une connerie absolue», a twitté, pour sa part, l'ancien attaquant anglais, Alan Shearer, qui vient s'ajouter à une longue liste de contestataires. La colère du malheureux Marocain était nourrie par le but de l'égalisation d'Isco pour la Roja, dans le temps additionnel. Un but refusé puis validé après une très longue attente et la vérification des images pour un éventuel hors-jeu. Cependant, la contestation des Marocains était en raison du corner qui a précédé le but, «lequel aurait dû être frappé de l'autre côté». En même temps, la polémique était encore plus animée dans l'autre match de ce groupe, entre l'Iran et le Portugal, où ce sont pas moins de trois décisions sujettes à débat: pour des questions de penalty - accordé ou refusé - et pour un geste d'humeur de Ronaldo, au duel avec Morteza Pouraliganji et sanctionné par un carton jaune, «au lieu de rouge». Justement, pourquoi la VAR est-elle intervenue sur la main du Portugais Soares, mais pas dans d'autres cas similaires depuis le début du Mondial? Comme quand l'Espagnol Piqué toucha le ballon de la main dans l'autre match face au Maroc. «La VAR c'est pour les grandes équipes!», a pesté le Marocain Younès Belhanda. «Omniprésente, lente et pas particulièrement incontestable», ce sont les trois principaux défauts de la VAR, révélés au grand jour ce lundi. Elle a fini par voler la vedette aux faits censés être marquants de cette journée, tels que le sublime but de Quaresma ou le record battu par «le vieux Pharaon» El-Hadary, passés pratiquement sous silence pour laisser place à cette technologie d'occuper la «Une» des médias. Les allers-retours incessants des arbitres pour aller visionner leurs écrans de contrôle sur le bord de la touche ont fini par polluer plusieurs matchs de ce Mondial. Déjà au coeur de nombreuses polémiques depuis le début du tournoi au sujet de son utilisation, cette technologie voit, là, son influence même remise en question. Le président de la FIFA, Gianni Infantino, se trouve lui aussi dans le collimateur, plus que les arbitres eux-mêmes, d'autant que c'est lui qui a pesé de tout son poids pour obtenir l'introduction de la VAR dès cette édition du Mondial. Le débat enflammé entre partisans et opposants de cette nouvelle technologie ne font, désormais que commencer, elle qui a été impliquée dans 9 des 20 penaltys accordés depuis le début du tournoi.