La porte-parole du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune a accompli, jeudi, et pour la première fois, son devoir électoral à l'école El Omouma à Alger. «C'est ma première participation à un référendum en Algérie et je suis fière que celle-ci concerne une question aussi importante et décisive pour notre pays». «Nous n'avons pas de doute que la majorité écrasante du peuple algérien votera oui pour la paix pour faire sortir définitivement l'Algérie de sa crise». Pour elle, le projet de réconciliation nationale concerne «la consécration de la souveraineté nationale, l'affirmation de l'unité de la nation et l'adhésion du peuple aux questions du devenir». La paix demeure une revendication primordiale pour son parti. Elle ouvre, selon Mme Hanoune, des perspectives positives pour notre pays «qui se consacrera au développement des questions économiques et sociales». Mme Hanoune s'est déclarée «confiante des capacités du peuple algérien à classer les priorités, en premier lieu, l'instauration de la paix et faire barrière aux pressions extérieures». La porte-parole du PT s'est adressée aux citoyens de la région de Kabylie en les appelant à se prononcer sur ce projet «décisif pour l'avenir de l'Algérie». Revenant à l'ambiance constatée lors du vote dans la capitale, les citoyens qui se sont rendus aux urnes étaient en faveur d'un pardon national. C'est vrai que pour la matinée, le taux de participation était faible à Alger, mais c'est à partir de l'après-midi que les Algérois ont commencé à affluer dans les bureaux de vote. Les citoyens se sentaient tous concernés. Ils se pressaient dans une ambiance joyeuse devant les bureaux, comme on pouvait le constater à travers une tournée dans différentes écoles de la rue Pasteur, de Khelifa Boukhalfa et de Télemly. L'heure est à l'espoir de se remettre de la décennie noire. Ainsi, toutes les conditions matérielles et humaines étaient réunies pour permettre aux citoyens d'accomplir leur devoir, expliquaient les chefs des bureaux de vote. Dans les salles de vote, les citoyens attendaient leur tour pour aller déposer l'un des deux bulletins à savoir le bleu pour «oui» et le blanc pour «non». Un service de sécurité assurait le bon déroulement de ce référendum pour la paix et la réconciliation nationale. «Tout le monde sait que le pardon est très difficile à donner, mais il faut passer par là pour que l'Algérie retrouve sa stabilité et sa sécurité», lance le jeune Ahmed. «Nous sommes tous ici pour la réconciliation nationale», lâche encore Lilia avec un grand sourire. Pour Kamel, «il ne faut pas se contenter seulement des résultats, mais il faut que les textes exécutifs qui seront élaborés soient concrètement appliqués sur le terrain». Un taux de participation «record», faut-il le noter, a été enregistré à Alger, soit 71,83% par rapport aux précédentes consultations électorales, selon le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Nouredine Yazid Zerhouni.